La Macédoine

n'y cherchaient pas la richesse ni le butin au contraire, ils y amenaient la fortune et le bien-être. Au moment où elle se rendait maîtresse de la Macédoine, la Serbie était déjà arrivée à un très haut degré de prospérité matérielle. L'exploitation des mines, l’agriculture et le commerce prospère la plaçaient tellement au-dessus des Elats voisins que les. Bulgares eux-mêmes désertaient leur pays et venaient s'installer en Serbie. La richesse du. roi Milu{in était connue bien Join en dehors de son pays, à Constantinople, à Salonique et à Jérusalem, où il faisait construire des églises et. des hospices pour les pauvres. A l'époque de Dusan le Fort; la Serbie était le plus riche pays de la péninsule Balkanique. Alors que Byzance, à cette époque sur son déclin, était déjà loin de son éclat et de sa richesse d'autrefois, l'empereur Dusan pouvait distribuer l’or « au boisseau », faire des dons aux monastères, offrir des présents de lous côtés (1). En pénétrant en Macédoine, les Serhes de Serbie ont admis les Macédoiens à jouir de leur liberté, de leur prospérité et de leur richesse.

Alors que la domination bulgare survient à une époque où les Bulgares étaient encore en pleine barbarie, la domination serbe’s'étend sur la Macédoine au moment de l'épanouissement de la civilisation serbe. En entrant éi Macédoine, les Serbes ne détruisirent et n’abolirent rien de ce qui y était institué ; au contraire, le roi Uros, pendant sa brève possession de Skoplje, confirma les anciens privilèges accordés à l'Eglise par l’empereur bulgare Asen Il, et l’empereur Dusan combla de marques de sa vénération le monastère de Saint-Jean Preteca, fondé, près de Seres, par l'empereur grec-_Andronique, en Jui prodiguant des dons et des privilèges par letires-palentes écrites em grec (2). Tous les autres monastères ct lieux saints ont été de la même façon respectés par les Serbes. Aux villes grecques qui avaient bénéficié ‘de

4) C. Jirecek : Geschichte der Serben, I, 338, 391. &) V: Grigorovie : Ocerk, p.145.

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