La patrie Serbe

LITTÉRATURE

Les Grecs eurent les Homérides, nous avons nos chansons de geste; aux Serbes appartiennentles pesmés. Poétiquement la tradition serbe est conservée par les poèmes que récitent les gouzlars durant les veillées.

La nuit va jeter son capuchon d'obscurité sur la campagne langoureuse. Les clochettes des moutons qui retournent à la bergerie tintent dans le crépuscule violet. L'automne transiorme les chênaies en forèts magiques d'or pâle. A pas lentsles bœuîfs rentrent, baissant leur tête sous le joug... Aïfaissés sur les frustes bancs, les paysans regardent les jeux des flammes dans la cheminée profonde. C'est l'heure des gouzlars.

De l'instrument au col de cygne, les artistes errants, tirent de longues vibrations et bientôt chantent les histoires de guerre et d'amour. Devant l'esprit des Serbes imaginatits passe Marko Kralievitch, le héros aux mille prouesses qui sut si bien aimer le vin et l'amour mais qui préféra la balaille. Les Haïdouks terribles lui font cortège. Le petit Radoïtza se montre insensible à la crainte, à la douleur, mais vaincu par Haïkouna la danseuse merveilleuse. Les guerres de l'Indépendance où comme un géant Karageorges semble toucher le ciel,