La patrie Serbe

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LA PATRIE SERBE 109

agite les âmes. Le nom de Kossoyo sonne ainsi qu’un glas. $

Kossovo est lastre flamboyant aux sanglants reilets autour duquél gravitent les cœurs serbes. La salle basse grandit, grandit, tandis que chantele gouzlar. Le plafond s'élève, s élève, deviént la voute sans bornes du ciel. Les murailles de la pièce ont disparu. Les auditeurs du musicien sont emportés dans l'immensité du rêve. Le plus humble devient très riche, devant lui s'ouvrent les étincelants trésors de la poésie. Troublées les jeunes filles songent aux Haidouks et pensent que le fiancé tant admiré descend de ces héros auxquels il ressemble. Les beaux gars, fiérs efforts, espèrent une Patrie libre d’où sera chassé l’envahisseur et ce désir fait bouillir leur sang. Infafigable, le gouzlar chante ses mélodies. Tout d'abord c'est l’antique faste de la cour impériale. Les dames et les seigneurs se meuvent dans un lointain et féerique chatoiement :

« Le Knèze Lazare célèbre sa slava,

A Krujevatz, ville retirée

À sa table il a fait asseoir ses seigneurs,

Ses seigneurs avec leurs fils.

À sa droite est le vieux Youg-Bogdan

Et, à côté de lui sont les neuf Yougovitch (4 À gauche se trouve Vouk Brankovitch, l Et à la suite les autres seigneurs. Au bout opposé estle Voïvode Miloch, Ut Et à ses côtés deux Voïvodes serbes, 4 Dont l'un est Yvan Koçantchich Et l'autre Milan Toplitza... » Amurat jette son défi à la vaillance du {zar el à celle | des héros rangés à sa table : ai « Le sultan Murad fond sur Kossovo. En y arrivantil écrit une Jetire menue

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