La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE 141:

— («Ma dame, Tzarine Militza, Lorsque demain l'aube blanchira Qu'en le jour naissant se lèvera le soleil (Eu Alors que s'ouvrirontles portes de la ville. Sois levée et va auprès de la porte Par où sortira l'armée en ordre j “role ie Tous mes cavaliers avec leur lances de guerre, il Avec, en tête Bochko Yougovitch, | Portant l'étendard de la Croix. En le saluant pour moi, tu lui diras Qu'il remette l'étendard à qui il veut, le Et qu'il demeure au logis avec toi... » ln La voix du charteur enîle, la guzla alerte imite le

pas des chevaux, l’armée serbe délile : 12 « Le lendemain, dès que parut le jour ë Et que s’ouvrirent les portes de la cité, La Tzarine Militza sortit du palais Et se tint tout près de la porte. Voici venir les troupes en bon ordre, Tous les cayaliers avec leurs lances de SUerrez Et, en tête, Bochko Yougovitch Sur son alezan tout chamarté d'or pur, L’étendard de la Croix l'enveloppe, Frères ! Ef couvre jusqu'à l'alezan. L'Etendard est surmonté d'une pomme d’or : De chaque croïx pendent des glands d’or Dont les franges flottent sur le dos de Bochko.…. Mais voici venir le vieux Youg Bogdan. Derrière lui marchent sept Yougovitch, Lun après l’autre, elle les arrête, Mais pas un des sept ne veut même la regarder i Quelques instants se sont à peine écoulés in Qu'apparaît le jeune Voïno Yougovitch Conduisant les destriers du Tzar,