La patrie Serbe

Marko, agacé, tua les janissaires et porta à sa mère les trois charges d’or qu'ils avaient avec eux:

À l'infini se multiplient les légendes sur ce sabreur terrible ; sa main était rapide, presque toutes les anecdotes sont terminées par une mort. La mentalité de l'époque aimait les histoires de ce genre et point nest besoin de rexarder le moyen-àge pour constater ce désir de querelle. Les seigneurs des XVEet XVIII siècles s'appliquaient à faire naître les occasions de ferrailler. La guerre actuelle ne suilit-elle pas à prouver le peu de valeur attaché à la vie humaine. Nos théories vieilles d'à peine cinq ans paraissent maintenant bien surannées... Ÿ

Marko avait l'esprit aussi délié que le bras. Emprisonné parle roi des Maures il languissait depuis plus de sept ans dans un obscur cachot. La fille du roi Le resardait souvent par un soupirail,éprise de lui elle résolut de le sauver. Avant d'exécuter ce projet elle exigea un serment d'amour.Marko éprouvaitune inexprimable répuenance pour le noir visage de la princesse. Il posa son bonnet sur ses genoux, jurant à son bonnet de l'aimeret de ne jamais le quitter. La pauyre amante accepta ces paroles les croyant pour elles: Elle fit évader le captil et partit avec lui, mais quand, dans un élan trop subit, la Mauresque voulut enlacer Marko, le jeune prince charmant ne put refrèner son horreur et d'un mouvement trop rapide bua la malheureuse créature. La tète coupée de l'infortunée regardait toujours Marko tandis qu'il montait en selle, le suppliant de ne pas l'abandonner. i

Marko était mortel; une Vila lui prédit que sa fin approchait, elle lui dit de s'examiner dans le miroir d'une source qu'ombrageaient deux pins gigantesques:

Sux son visage, reflété par les eaux sans rides, apparüi-