La patrie Serbe

à 7

120 | EAPATRE SERBE |

k : Et aussi longtemps que le soleil et la lune |

En entendant ces choses

La Vila Ravijojla s'est dressée,

Elle a rejeté ses longs voiles de deuil,

Et sa bouche a ri d'un rire éclatant,

— La joie vient de réveiller mon cœur.

Il est brisé le cercle d'angoisse,

Le cercle triste qui ceignait ma poitrine (4):

Il faut chercher l'idée dans les passages des pesmés que nous reproduisons ; malgré l'habileté des traducteurs la forme ne peut. malheureusement jamais être tansmise qu'approximativement. Auprès des chants guerriers existentaussi les chants qui célèbrent l'amour. Amour violent, un peu farouche des peuples non encore blasés.

À un moment où l'on pensait peu à la Serbie. pluSieurs écrivains de notre époque romantique songèrent à elle. Lamartine lui consacre de jolies pages dans son Voyage en Orient. Ges pages flatteuses expriment la sympathie de notre grand poèle pour la fière nation * serbe et nous trouvons chez lui la trace des revendications yougoslaves d'aujourd'hui. Mérimée produisit la Gusla, cette imitation est un peu terne; si elle était réellement serbe comme on la longtemps cru, On pour-

* rait la juger aflaiblie par un traducteur privé de

flamme. Combien plus prenants les véritables pesmés.

La Serbie possède à côté de sa littérature populaire une littérature plus classique, ayant de dire quelques mots sur elle n’omettons pas les chansons qu'aiment les paysans et les artisans. Parmi elles la Hasan-aginica jut traduite par Gœthe et par Nodier. |

1. Ainsi que les autres pesmés cités, ce passage nous est donné par M. Léo d'Orier dans lu Serbie héroïque,

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