La patrie Serbe

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_ LA PATRIE SERBE 124

Tandis que les gouzlars perpétuaient jusqu'à nos jours les trouvères du moyen âge, à ces époques lointaines où commençait à germer la littérature, des écrivains de métier firent d'importants travaux. Les premiers, saint Cyrille et saint Méthode paraissent pour traduire les Evangiles. Saïnt Cyrille fonda une académie à Bude et composa l'alphabet cyrillique qui sert aux Russes et aux Serbes. On pense que plusieurs apologues moraux naquirent sous sa plume. Il existe également une très ancienne inscription de 4114 gravée sur l’église du couvent de Banya. Les monuments littéraires de Friesing sont plus vieux encore et remontent au x° siècle. Citons aussi des morceaux de littérature ecclésiastique ainsi que l'Evangile de Miroslav. La part prise dans l’art du moyen âge par les moines des tranquilles abbayes fut immense. Retirés au fond des cellules solitaires, loin du fracas mondain, ils fixaient par la plume ou le pinceau le résultat de leurs longues méditations. On sait déjà que la Serbie, plus qu'aucun autre pays, possédait de nombreux monastères. Dans, ces beaux couvents fut richement cultivée la langue serbo-croate. Les œuvres antiques et celles du moment méritant d'être transmises à la postérité furent traduites. D'autres Ouvrages plus personnels les accompagnèrent : Vie de Saints, Biographies, Oraisons funèbres, Annales historiques. Saint Sava travailla considérablement et enrichit sa patrie. Le roi Stéphane et plusieurs autres écriYains l'imitèrent. Le kral Stéphane fit une Vie de son père.

N'oublions pas le célèbre Code Douchan « le Zakonik y» proclamé à Skoplié par l'empereur Etienne Douchan. Il parut écrit par l’évêque Danul une Æistovre des fois de Serbie de 1272 à 1338. Les Groates et les Dalmates produisirent romans et contes. Les historiens