La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE : 133

Durant le moyen age on s'occupait peu de produire des pièces indépendantes comme le faisaient les Grecs. L’imagination créatrice des époques romanes et gothiques se concentraif principalement sur la décoration des cathédrales. Les artistes gardaient l'anonymat etne songeaient pas à demander aux siècles futurs de per-

pétuer leur gloire. Nous ne pouvons donc malheureu-

sement pas citer de noms lorsque nous pensons aux fresques des vieilles églises serbes et les belles sculptures sur bois du portail de la cathédrale de Spalato n’éveillent devant l'esprit aucun souvenir de personnes.

Si dans la Serbie proprement dite l'expression artistique fut étouffée par la pression musulmane, ainsi que les architectes, les peintres et les sculpteurs abondèrent en Dalmaie. La France connaît mieux les artistes italiens, ses voisins, que les artistes plus éloignés des côtes Yougoslaves. L'art italien lui-même présente aumondeplusieurs talents illustres venus du paysserbe. André Medila surnommé Schiavone (le Slavon) avait pour la première fois vu le jour à Sebenico. Il fut l'ami du Titien et du Tintoret. Son coloris éclaire d’une intense lumière ses compositionsadmirées pour la façon. hardie dont elles furent conçues. Notre Musée du Louvre crut longtemps qu’un merveilleux Saint-Jean Bapliste, né sous son pinceau, était dû à Raphaël. Parmi les peintres vénitiéns on citera Vittore Carpaccio né en Istrie, ainsi que le Croate Julio Clovio dont les minia= tures sont des merveilles de grâce,

La foule des artistes aux XV, XVIS, XVIIS siècles était grande, pourtant, malgré leur nombre; Sont remarqués plusieurs Yougoslaves. La main habile eble cerveau auxrichés conceptions de Giovanni le Dalmate appelèrent du néant,pour les fixer, les chefs-d'œuvre entrevus et exé. cutés par son talent. L'église du Trau oftre aux amaleurs

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