La patrie Serbe

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la joie de contempler leshoiseries ciselées par le ciseau de Budislavitch.

Il y aurait des pages nombreuses à écrire pour faire une analyse complète des productions serbes. Si les xvus et xvmie siècles nous donnent peu de peintres et de sculpteurs, nous n'avons qu à consulter les catalogues de nos expositions modernes pour trouver dans les grandes capitales européennes un nombre considérable d'œuvres yougoslaves.

Combien on peut regretter de ne pas connaître les artistes anonymes qui peignirent les saints des icones, aux mystérieux sourires, et sculptèrent leurs cadres byzantins.

Dans un domaine moins élevé nous voyons les somptueuses broderies, exécutées par les femmes pour égayer leurs demeures. Cette dernière branche de l'art est humble, ellese tient, distante et frêle, loin des ramures élevées du grand art, mais elle est l'expression du goûb populaire chez les plus modestes

Des esprits prêts à considérer superliciellementla vie, jugeront peut-être le bagage artistique de la Serbie moins volumineux que celui de l'Espagne, de l'Italie, de la France. Ils en induiront de fausses conelusions au sujet de la culture serbe. Dans ce cas ils devront rélléchir à l'ettort terrible que la nation serbe dut constamment accomplir dans une lutte imposée pour son existence. Très injustement, après ayoir abattu au xIN° siècle l'arbre vigoureux, le destin sappliquà sans regret à briser les rejetons. C'est une des principales raisons pour lesquelles l’histoire de l'art enregistre moins de noms yougoslaves que de noms latins ou germaniques. Le peuple Yougoslave n oppose aussi que 12 millions d'âmes aux 49 millions d'Espagnols; aux 82 millions d'Italiens, aux 39 millions de Français,

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