La patrie Serbe

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leur formation d'attaque, Ils marchèrent bravement sur le terrain découvert, ne faisant aucun cas de la mort qui fermait sa main avide sur eux, Ayant franchi ce vaste champ de manœuvre : criblés de balles, les Serbes appuyés par une artillerie imposant silence aux canons Turcs,sautèrent à la gorge de l'ennemi, Ils arrachèrent les adversaires à leurs abris et les poursuivirent parmi roches et broussailles. Epoumonés, sauvages et noirs, les fanfassins serbes jetèrent leur impétueux élan dans les tranchées dont ils exterminèrent les habitants. Les Turcs, pris cette fois de panique, sesauvèrent. Leur fuite était encore accélérée par la profusion d'obus qu'envoyaient les canons du général Yourichitch.

Ralliant à Tetovo ses troupes en désordre, Djavid Pacha descendit au sud et fut victorieux des Grecs à Balissa. Après la bataille de Prilep, le Pacha demanda à Constantinople l'autorisation de laisser de côté les Serbes imbattables et de poursuivre les Grecs, Son avis ne prévalut pas (1).

MonaAsrir

Les Turcs furent placés sur la défensive en avant de Monastir, Il faisait une température abominable. La pluie et la neige changeaient les routes en bourbiers, la marche de l’armée serbe était pénible: Fant de difficullés s'accrurent, La Semnitsa débordante mit une suprême proteclion devantles lignes turques. Lorsqu’à travers le vélum de ruées déchirées, le soleil couchant émbrasait le ciel, la terre saturée d’eau saignail par toutes ces rivières identiques aux veines du pays meurbi, Enveloppées d’une atmosphère rougeoyante, les

1, Barby : Victoires Serbes,