La patrie Serbe

Le 162%) LA PATRIE SERBE

plus irréelle encore. On barbottait dans les mares, la terre spongieuse transpirait par des centaines de ruisseaux, les pauvres soldats grelottaient de fièvre. Nombreux déjà, ils dormaient dans les cimetières.

Les récits des rares privilégiés ayant passé quelques jours parmi les assiégeants, indiquent l’aide apportée par les Serbes aux Bulgares; cette aide très importante fut laissée dans les ténèbres. Une rude consigne émanée du Quartier Général bulgare éloignait les correspondants de guerre. ;

Au milieu de février la Serbie envoya un renfort de pièces lourdes. L'état-major bulgare voulut masser le plus d'artillerie possible à 1 Est, pour cela il préleva du secteur serbe les canons de siège amenés par le Général Stépanovitch.

Sur cette terre il existe une justice immanente, les Bulgares lurent punis de leur étroitesse d'âme. Ce fut entre les mains du commandant Gavrilovitch que tomba Choukri-Pacha. Malgré leur vantardise et leur désir de n’accorder aucune part de gloire à leurs compagnons, les Bulgares fournirent une pièce à conviction, sous la forme d'un reçu constatant que le général Lure avait été remis en leurs mains par les Serbes. L'épisode est amusant; à deux reprises les officiers bulgares vinrent chercher Choukri-Pacha, mais le commandant Gavriloyitch ne leur remit son prisonnier qu en échange d'un ordre écrit. N'anticipons pas sur les faits.

La seconde quinzaine de mars terminait l'hiver. Andrinople, étroitement serrée, relusait toujours de se soumettre. Il fallait en linir. É

La cavalerie serbe se porta à L'Est. Fougueusement, l'inlanterie serbe avança. Les hommes tombaient en grand nombre. Les villages brûlaient. L'air était plein de bruits étranges comme si les Djins moqueurs sil-