La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE 167% À f

mal. L’Autriche, cherchant à désagréger le bloc balkanique, attisait les haines de Sofia. Il y avait une zone non délimitée par le traité que la Serbie et la Bulgarie avaient signé, en prévision du partage des territoires conquis. Les Serbes avaient mobilisé 402.000 hommes au lieu de 150.000 qu'ils devaient seulement appeler sous les drapeaux. Ceci provint de la mauvaise foi de leurs alliés. Les Bulgares avaient promis 400.000 soldats, pour la campagne dans la vallée du Vardar ; au dernier moment, le 28 septembre, le Roi Ferdinand n'envoya que 20.000 hommes qui ne firent guère qu'une promenade militaire aux côtés du général Stepanovitch, Quand sonna l'heure de la bataille de Koumanovo ces 20 000 hommes quittèrent les Serbes, et se précipitèrent sur Salonique pour occuper la Ville avant les Grecs. Plus tard, renonçant à l’Albanie, la Serbie ne mit pas en demeure fla Bulgarie de lui fournir les 20.000 hommes qu'elle devait donner dans le cas d'un conflit avec l'Autriche. La Serbie avait continué une guerre qu'elle pouvait terminer en décembre après ses conquêtes en Macédoine. Pour une très large part elle avait contribué à la prise d'Andrinople grâce à son arlillerie et aux 50.000 soldats que, pour comble, le Roi Ferdinand avait demandés et qu'on lui avait accordés. Toutes ces raisons incitèrent la Serbie, volée de son bien, à désirer une compensation dans celte zone non délimitée. Sofia refusa obstinément. Il paraîtrait qu'à un moment, l'Europe, devenue subitement généreuse sur le dos de la Grèce, aurait offert à la Serbie la vallée du Vardar, avec Salonique à condition qu’elle se désisterait de toute prétention en Albanie. La Serbie maccepta pas ce manque de loyauté envers la Grèce. (4) j 4, Barby, Bregalimitsa,