La patrie Serbe

TES ù LA PATRIE SERBE

La Bulgarie demeura intransigeante. D'après la façon dont elle d'une part,et l'Autriche d'autre part voulaient régler les choses, la Serbie qui avait le plus et le mieux combattu se trouvait dépouillée. Les troupes serbes et bulgares, rangées de chaque côté de la frontière, sesur. veillaient. Immédiatement après que furent signés les préliminaires de la paix avec la Turquie, les Bulgares envoyèrent leur armée vers l'Ouest, en prévision dun conflit.

Ramassés en trois groupes, les Bulgares regardèrent les Serbes et les Hellènes. Le 1‘ groupe (Général Dimitriet) s'étendait de Vidin au-delà de Tsari-Brod ; en face de lui se trouvait la IL° armée serbe, commandée par le général Stepanovitch et forte d'environ 105.000 hommes. Le seul groupe placé sous les ordres du général Koutintchef était aligné devant les 175.000 soldats de la T° armée (Prince Alexandre et général Boyoviteh). Les Ire et III: Armées dessinaient une sorte d'are dont la pointe méridionale touchait Guevgheli. Cet arc remonfait le Vardar, puis autour de Velès traçait une courbe ineurvée au Nord, légèrement Nord-Est, sur EgriPalanka. Nous ne parlerons pas du 3° groupement bulgare tourné contre les Grecs.

Le 29 juin. sur les bords de la Bregalnitsa, aux environs de Chtip, eut lieu un épisode répugnant. Le commandant bulgare invita les officiers serbes campés de l’autre côté de la rivière à venir diner avec lui. Pendant le repas, les soldats bulgares portèrent leurs munitions sur les collines levées en couronne autour de la ville.

Les officiers bulgares parlèrent des dernières nouvelles, concluant à un arrangement satisfaisant des incidents diplomatiques. Au crépuscule les officiers serbes rentrèrent dans leurs quartiers. Le début de