La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE 90

repousser les infidèles créa une ligue. Dalmates, Valaques, Hongrois en firent partie. À cette nouvelle Mourad avant d'entrer en campagne envoya au {zar un Sac rempli de millet. La multitude des grains, symbolisait la foule des soldats tures. Dédaigneux Lazare jeta aux volailles le millet et répondit aux ambassadeurs d’Amurat que malgréleur nombre, janissaires ef spahis seraient dévorés par les Serbes. Selon la promesse du tzar vingt mille Ottomans furent anéantis. Cétte défaite foueltta l'orgueil du sultan. Il se mit à la tête de troupes innombrables et deux ans après les armées rivales se heurtèrent à Kossovo (4389). È

Le « polié » de Kossovo, le champ des Merles, est une plaine immense. Le regard s’y étend à perte de vue jusqu'au Char Planina dont les pyramides aériennes sont enveloppées de ciel. Jadis, aux très lointaines époques durantlesquelles de gigantesques sauriens broutaientdes herbes aquatiques aussi hautes que des arbres et erraient sur l’inconsistance de la croûte terrestre, le «polié» de Kossovo était la conque d’un grand lac. Desséché et changé par la longueur des périodes en une étendue caillouteuse et pleine d'herbages, Kossovo offrait une scène merveilleuse pour les batailles. Dans Kossovo, la Chrétienté et l'Islam furent mises en présence, Une grande partie de la nuit précédant le jour sanglant servit aux délibérations du sultan et de ses généraux, Dans le camp opposé, Lazare prosterné priait et attendait... Tous deux, le sultan despotique et le tzar des Serbes attendaient la mort. La mort qui avant la fin du jour suivant leur aurait déjà fait commencer le mystérieux Voyage qui ne ramène jamais au port de départ,

Kossovo | Un faucon au plumage gris arrive à tire d’aile Des lieux saints, de la cité de Jérusalem