La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE MON

glantes ou tristes, de ravins fendus comme par un coup de sabre, de torrents à la course impatiente.

Les prairies vêtissant les pentes d'un épais velours, virent depuis des siècles les pâtres s'adonner à l’élevage des troupeaux. Les premiers Serbes furent donc des pasteurs, leur mentalité se modeila au bord des petits lacs ou des rivières reproduisant les blanches arêtes de quelques cimes enturbannées de nuages. !

Quoïque le sol de la Serbie soit très accidenté, il n’est pas partout soulevé en hautes vagues. Les chaînes s’inclinent ; de la Tschernagora le terrain descend avec les Îlots tumultueux de la Drina et de ses affluents vers la fertilité de la plaine de la Matchva. Pour allér du Monténégro à la Mafchva on doit prendre le Nord, Nord-Est, et franchir une grande étendue de vallées élargies, de sommets moins hauts, prêts à s’égaliser et à s'effondrer dans le massif du Tser.

Etreinte par la Drinaet la Save, la Matchva riche en cultures est peut-être la région la plus plane de la Ser: bie. Cette plaine est continuée le long de la Save et du Danube par des terrains qui de plusen plus se haussent à mesure qu'ils prennent la direction de l'Orient Ils sont traversés par la Morava tortueuse, pressée de se jeter dans le Danube.

La Moraya, ainsi que son frère le Vardar, sont les artères de la Serbie. Ces deux cours d’eau, coulant en sens Opposé, creusent unsillon presque droitau cœur de la Serbie et relient les bords du Danube au golie de Salonique. Tordue en milliers de replis, la Morava Orientale court énervée au milieu de la Serbie qu'elle sectionne en deux parts inégales, Elle est rejointe à mi-

roule par la Morava Occidentale, Plus paisible cette dernière tourmente moins son lit.

Si l’on considère une carte traçant le relief du sol, on