La patrie Serbe

62 LA PATRIE SERBE tardé à provoquer. Tributaire de sa puissante voisine, pour avoir d'elle la facilité de traverser son territoire . et dese servir de ses voies jerrées, la Serbie était réduite à une sorte de vasselage. On connaît la complaisance témoignée à la Serbie par l'Autriche pour les moindres choses. Elle s’est toujours HITS aussi acariâtre que de mauvaise foi.

La vente du bétail à l'étranger est donc la principale branche commerciale. A cette branche se rattache naturellement celle des autres rameaux issus d'elle : cuirs, laines, graisse, suii, peaux de chèvres, etc.

On s'occupe aussi de l'industrie de la soie. Les muriers prospèrent en Serbie et les paysans sont souvent des sériciculteurs. Non seulement on prépare la soie dans les tilatures, mais chez elles les femmes possèdent des métiers.

Les belles forèts serbes, maintenant exploitées en partie. produisent du bois de charpente qu on exporte en assez grande abondance.

La flore serbe ressemble beaucoup à celle de Provence. Belgrade se trouve à peu près à la hauteur de Gênes, et Monastir est environ à la même latitude que Naples. Pourtant à cause de ses hautes montagnes el

des courants d'air appelés par les vallées, des vents:

froids tourbillonnent entre les monts et la neige tombe beaucoup l'hiver. Pour cela le thermomètre, qui descend plus bas qu'en Provence, -empèche les oliviers de vivre. ‘

Le sol est très fertile, malheureusement la main-d'œuvre manque malgré l'appui des machines. Sans cesse la proie d'ennemis qui la déciment, la population, féconde mais éclaireie, ne peut suilire et de beaux terrains restent en friche laute de charrues assez nomLreuses pour les labourer. S'il en était ainsi avant. les

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