La patrie Serbe

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_ cement. An bord des ruisseaux les premiers papillons volent, pareils à des orchidées détachéesdelenrs tiges, les abeilles corsétées de jaune butinent leurs provisions en diligentes ménagères. Les trilles du rossignol planent au-dessus dela basse chantée par les ramiers. Les rayons olissent à travers les feuillages et s étalent sur les mous-

ses. Même les insectes qui vivent leur courte existence à l'ombre des gigantesques graminées célèbrent en s'aimant le Djourdiev-dan.

Essaimés dans les champs, dans les prés, sur les pentes des coteaux, tous les Serbes goùtent la saveur du _mois d'avril et partagent tne même joie. Is s'enivrent d'air, de soleil, de parfims et ne rentrent qu'à la lin de la matinée pour se préparer à assister aux réjouissances populaires.

La tête de saint Georgës est presque officielle, les Cor= porations réunissent leurs membres pour sortir en procession. L'armée surtout y prend part. A l'aube les régiments quittent leurs casernes, musique en tète- AU rythme des marches ilsexécutent une promenade militaire, une longue promenade. HS arrivent à la halte choisie d'avance où les cuisiniers ont arrangé un festin champètre. Des agneaux tournent sur les broches près des grands Îoyers qui flambent à la brise : le vin est versé à la ronde, Quand le pique-nique à pris lin les soldats dansent un moment avant de retourner en ville, accompagnés par leur orchestre et leurs chants. Ils sont couverts de fleurs et dé jeuillages ; les régiments en marche ressemblent de loin à des bosquets mouvants. L'après-midi est consacrée aux courses de chevaux; aux concours de lir, de gymnastique. Toujours l'idée Nationale domine dans les fêtes serbes, Toujours à Skoplié; à Belgrade, à Nich, à Mostar, à Zagreb, la