La patrie Serbe

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semaines. Il est précédé d’une première semaine durant laquelle on ne doit toucher à aueune viande. Pendant les sept autres semaines, non seulement l'aliment carné est interdit, mais encore tout assaisonnement gras : huile, beurre, lait, œuis. On ne consomme que des farines, des poissons, des légumes. Le soir du dimanche gras, le dimanche qui précède les sept semaines, On fait durcir des œufs destinés à procurer un srand amusement. Après diner on pend un œuf dur à une ficelle attachée au plafond au-dessus d'une table. Tout le monde se place autour de la table et on balance l'œuf. A droite, à gauche, devant, derrière, l'œuf trace des spirales, des cercles : chacun cherche à le happer au passage, Combien de rires et de eris accompagnent les efforts accomplis par les lèvres rouges et les dents blanches appliquées à saisir leur proie volante. Des diners suivis de soirées terminent le dimanche gras. Le repas est somptueux, ei les restes qui ne se doivent pas achever le lendemain vont dans les paniers des Tsiganes

quêteurs.

VRILLE DES RAMEAUX

Le samedi avant les Rameaux (Vrbitsa) est consacré aux enfants. Ce jour suscite les plus vives impatiences. Tant de joies sont en réserve pour les petits. Vètus d'habits neuis, bien sages, les gosses serbes s'examinent mutuellement avec une légère jalousie. Toute la matinée ils ont congé mais ils restent très tranquilles pour ne pas abimer leur beaux yêtements, Vers une heure, accompagnés par leurs mères ils s'en vont à l'école, Les maîtres sont 1à, aimables et aflairés ; avec des sourires ils font ranger tout le monde et on sort dans Ja ville én chanlant, Près des églises, les popes TUISSE-