La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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CHAPITRE Il

Premiers décrets de l’Assemblée constituante

< Le clergé cherche encore, dans une religion qu'on appelle de paix, des prétextes et des moyens de discordes et de guerre ; i] brouille les famillés dans l'espoir de diviser l’état. Mais les lumières, en se communiquant bientôt aux dernières classes de citoyens, les affranchiront de la plus dangereuse des servitudes, l'esclavage de la pensée.— Rabaut St-Etienne : Précis historique de la Révolution française ».

Dès les débuts de l'Assemblée Constituante, la résistance contre-révolutionnaire de la Noblesse est facilement vaincue. Les Etats-Généraux s'étaient ouverts le 5 mai 1789, et la Révolution sociale s’accomplit dans l’espace de quatre mois : après la nuit du 4 août, ses résultats furent définitivement acquis.

A la fin de l’année 89, les nobles affectent, au moins dans l’Assemblée, de rester indifférents à la marche des événements. La résistance va surtout venir de la classe sacerdotale. Seul, le haut clergé n’a pas renoncé à ses privilèges et c’est malgré lui que la Constituante prononça, le 6 août, l'abolition de la dime, cet impôt inique qui ruinait le peuple.

La reprise des biens d'église, proposée par

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