La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

LES CONGRÉGATIONS RELIGIEUSES 1

Provisoirement, et en attendant l’organisation de l’Assistance.et de l'Instruction publiques, les établissements religieux, consacrés à l’enseignement et à l’hospitalisation étaient seuls autorisés à subsister.

Dans l’application du décret, l'Assemblée montra la bienveillance la plus humaine et la plus généreuse vis-à-vis des personnes : c'est ainsi que les religieuses furent autorisées à finir leurs jours dans les maisons qu'elles occupaient. Enfin tous les congréganistes reçurent de l'Etat une pension de 700 à 1200 livres, en dédommagement des biens déclarés nationaux et tombés en déshérence par l'application du décret de novembre 1789. Les pensions eurent d’ailleurs l’inconvénient de grever lourdement le budget de PEtat.

L'Assemblée législative achève l’œuvre de la Constituante. Par le décret du 18 août 1792, elle supprime toutes les congrégations sans aucune exception :

« Toutes les congrégations séculières d'hommes et de femmes, dit ce décret, ecclésiastiques ou laïques, mêmes celles uniquément vouées au service des hôpitaux et au soulagement des malades, sous quelque dénomination qu'ellesexistenten France, sont éteintes el supprimées .»

Ainsi les derniers ordres qui subsistaient encore recurent le coup de grâce. Ils disparurent et leurs biens furent vendus.

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