La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives
Ïl POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION
C’est au point que, comme Aulard l’a montré magistralement, elle a fait la République sans l’avoir voulu. :
En matière religieuse, elle n’a été logique que beaucoup trop tard, en 1795. Cela était bien compris et bien assuré depuis longtemps, mais la présente étude de M. Lafond met le détail des faits en pleine lumière.
En établissant une Constitution civile du clergé, la grande et immortelle Constituante a commis une faute énorme, capitale, désastreuse. Or cette faute ne vient pas d’un excès de théorie, tout au contraire. Elle a eu pour principe l’empirisme, et c’est la logique pure qui l’a châtiée. Car la logique, si patiente à l'égard des gouvernements normaux, ne tolère des gouvernements de crise, ni manquements, ni lenteurs.
La logique interdit de faire de la religion une chose sociale, comme le sont pour des motifs humains, la poste, la voirie, la monnaie, la police, la justice, et pour des motifs nationaux la douane, l’armée, la diplomatie La religion doit rester chose individuelle.
Un bon système monétaire, une bonne organisation de la défense nationale, profitent manifestement à toùs les” citoyens ‘et, là,