La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives
PRÉFACE | Tit
l'existence d’un intérêt commun est flagrante. Il en est autrement en matière religieuse. La prospérité du calvinisme n'importe pas ‘au juif ; celle du catholicisme n’intéresse pas le positiviste. Sans doute, des croyants s’i.Mmaginent volontiers que la religiosité en soi est avantageuse à la morale, et, par suite, bienfaisante pour la société ; mais quelle illusion ! Ceux qui ne croient pas ne la partagent guère aujourd’hui ; chacun peut voir des milliers d'hommes, et d'hommes qui pensent, se réjouir du déclin de l'esprit religieux. L'histoire d’ailleurs, n’est flatteuse ni pour les pays dévots ni pour les siècles de foi naive. | nie ur: L'existence de plusieurs sociétés distinctes, — les Etats, — met en un relief spécial le caractère extra-social des religions. La France est une de ces sociétés distinctes ; or, aucune religion n’est ni commune à tous les Français, ni particulière à des Français. Ainsi le cadre national ne peut coïncider avec aucun des cadres religieux ; il est trop large et en même temps trop étroit. D'où. l’on peut présumer qu'il y aura une incorrection logique si la France, agissant en qualité de société particulière, essaie de commu-