La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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de la religion d'état et restent attachés à la Constitution civile.

90 Les « Opportunistes », si l'on ose s’exprimer ainsi, pensent que le clergé constitutionnel peut servir la cause de la Révolution. Avec Robespierre et Camille Desmoulins, ils prétendent que l'opinion n’est pas mûre pour les solutions laïques.

30 Enfin le parti des philosophes va seul de l'avant et comprend la plupart des patriotes influents. I1 compte à la fois des modérés comme Rœderer, des hommes de gauche comme Brissot, Manuel, Petion, et des hommes d'avant-garde comme le girondin Ducos.

Ce parti là est vraiment laique. IL gagne chaque jour du terrain et veut assurer la liberté de conscience par la neutralité de l'Etat en matière religieuse.

L'Assemblée législative, entraînée par les Girondins, applaudit avec enthousiasme, surtout vers la fin de sa carrière, les idées nouvelles sur les rapports -de l'Eglise et de l'Etat Elle commença même à les appliquer, notamment en enlevant au clergé les registres de l'état civil et en supprimant les congrégations enseignantes. Placée entre ses deux illustres sœurs, la Constituante et la Convention, et ayant hérité d'une constitution ingrate, la Législative a su cependant accomplir une œuvre importante de sécularisation, en même temps qu'elle devait