La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

XG POLITIQUE RELIGIEUSÉ DE LA RÉVOLUTION

répartition des revenus publics (1) ; d'après lui, une partie de ces revenus devait être immédiatement consacrée à l'Instruction publique (VIT). Comme tout bon girondin, il obéit surtout à des préoccupations d'ordre philosophique. Cambon, au contraire, examina la question financière à un autre point de vue. Esprit très droit et très indépendant, ni girondin, ni jacobin, il se faisait une spécialité des choses financières et montrait les capacités d’un homme pratique et économe : rapporteur du Comité des finances, il cherchait des ressources partout, et il réclama la suppression des frais du culte. J1 fait valoir que ce budget mangeait le tiers des contributions publiques. Comme conclusion, il déclara que le Comité des Finances pouvait dans les huit jours faire un rapport sur la question. Sur la motion de Lanthenas, la Convention décida que le rapport Jui serait présenté le lundi suivant, c’est-à-dire le 19 novembre (VIT).

Mais Cambon dut être très surpris en apprenant l'opposition violente que sa proposition

{1} Nous n'avons pu retrouver ni le texte, ni même une analyse quelconque de ces projets. Nous savons seulement que Jacob Dupont, membre du Comité des Finances, voulait sefforcer de créer un budget normal, où les dépenses auraient été balancées par les ressources ordinaires des contributions publiques (voir Arch. nat, Carton ADXVIIT a 28, $es opinions sur la question financière) ; il désirait probablement pourvoir aux dépenses de TiInstruction publique

avec une partie des recettes qui auraient été rendues disponibles par la suppression des frais du culte.