La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

LA CONVENTION NATIONALE, LA RÉPUBLIQUE 77

rencontrait Chez les Jacobins (VIII). Basire s’écriait : « Comment persuaderez-vous à une vieille femme que l’on n’a pas aboli la religion en abolissant les frais du culte ?» Et il ne voyait dans le projet qu'une « nouvelle manœuvre des Brissotins » ! À la séance du 17 du club des Jacobins, un nommé Le Roi! (d'Alençon), alla jusqu’à traiter Cambon « d’économiste de boutique » (IX). Devant les Jacobins, Chabot et Manuel furent les seuls à défendre le malheureux projet; Manuel donna lecture d’une adresse de citoyens de la Creuse (X), qui demandaient à la Convention la suppression de la constitution civile du clergé : il prouvait ainsi qu'au moins une grande partie de l'opinion publique était acquise aux idées de Cambon. Quant à Robespierre, il fit connaître son avis dans une lettre adressée à ses « commettants » :

« Je n’attache à prouver, disait-il, que l’opération qu’on vous propose est mauvaise en révolution, dangereuse ‘en politique et qu’elle n’est même pas bonne en finance. »

Ainsi, d’après lui, il est mauvais, en révolution de cesser d’entrétenir une institution qui représente les forces du passé ; et ce n’est pas une bonne opération financière que d’économiser cent millions !

Mais voici quelques DhsemAIONS encore plus stupéfiantes :

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