La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

PRÉFACE. XIII

nationales (Législative, Convention), tels que le Journal des débats et décrets, le Moniteur, les Archives parlementaires : les procès-verbaux de la Commune de Paris, édition Tourneux; plus les extraits pris dans les registres originaux de la Commune avant leur destruction et insérés par Buchez dans son Âistoire parlementaire, par Barrière et Berville dans les Mémoires sur les journées de septembre; par Michelet, par Ternaux, dans l’histoire de la Révolution, dans celle de la l'erreur, — les actes du Conseil exécutif provisoire publiés par M. Aulard. La société des Jacobins (recueil de documents publiés par M. Aulard tome IV). Lus, relus, rapprochés, commentés patiemment, ces documents ont suffi, pour me donner la conviction finale que j'ai développée dans mon ouvrage, et que n’a pas détruite la lecture des historiens plus ou moins opposés, Buchez, Louis Blanc, Michelet, Hamel, Bougeart, Robinet, Aulard, etc.

Je ne parle pas des mémoires que nous ont laissés les acteurs du drame révolutionnaire. Avant de penser à faire mon livre, j’en avais beaucoup lus; je me suis abstenu provisoiremment d'en faire usage. Ils sont trop intéressés : leur valeur, comme véridicité ne peut pas entrer en comparaison avec celle des documents que j'ai mis en œuvre : je ne renonce pas pour cela à les employer; un jour ils seront bons pour circonstancier, pour détailler davantage les événements déjà établis, en dehors d'eux, par des documents plus sûrs.

Je sais très bien aussi que les lettres et les mémoires, écrits à l’époque même, qui trop souvent rapportent les faits faussement, sans précision, n’en donnent pas moins une chose précieuse, ce que j’appellerai volontiers : l'atmosphère du temps. Mais, encore une fois, avant de tramer, il faut se donner l’appui d'une chaîne solide.