La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. il

l'avis favorable du district et l’autorisation du directoire du département.

Dés que l’on rapproche les procédés de la Commune des injonctions de cette loi, en voit clairement avec quelle indiscrétion, quel sans-gène, quelle audace, la Commune se comportait. Elle arrêtait pour toutes sortes de raisons, et des plus futiles, des personnes domiciliées, même connues, même jouissant d'une large notoriété. Elle ne s’inquiétait pas de les interroger sur-le-champ (nous le verrons tout à l'heure) et encore moins de transmettre à l’Assemblée une justification ou une explication quelconque.

La loi Gensonné, pour la Commune, était chose non avenue, quoique advenue après la révolution du 10 août, et issue d'une assemblée respectée par la révolution, obéie dans toute la France, hors Paris. Bref, la Commune, avec une parfaite aisance, se mouvait en pleine illégalité. |

Nous avons fermé provisoirement la liste de ses arrestations au 28 août; nous verrons tout à l’heure, quand nous mettrons la Législative en face d'elle, quelle ampleur la Commune sut donner à la pratique de l'arrestation.

La liberté de circuler sous la Commune. — Le 11 août le Conseil général arrête. « Les passeports sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. »

« Les sections sont invitées à nommer chacune un commissaire civil pour chaque barrière, afin de recevoir la déclaration des particuliers qui entreront, et prendre leur signalement. » Ainsi on peut entrer dans Paris, en se soumettant à un interrogatoire et à un examen; mais... peuton en sortir? — L'Assemblée nationale ose faire acte d'énergie en cette occasion; elle casse cet arrêté de la Commune qui suspendait les passeports. La Commune y répond par une étroite réglementation des passeports, si bien ) 15 août, il y a autour de la mairie une espèce

causée par le nombre des gens qui réclament 1/4] Ft