La Presse libre selon les principes de 1789
244 NOTE.
» PLusieurs voix. — Oui! oui i
» M. Juzes FAvRE. — N’EST-IL PAS VRAI QUE LES JOURNAUX, à l'heure où nous sommes, SONT TOUS DANS LES MAINS DE L'ADMINISTRATION ? ( Nouvelles dénégations. )
» Les MÊMES voix. — Ouitouit » S. Exc. M. BarocuEe, ministre, président du conseil d'Etat réplique :
» …. La presse, dit-on, gémit sous l'oppression ; la presse ne peut céder à aucune de ses aspirations, ne peut exprimer aucune de ses pensées, elle est obligée d’aller tous les matins demander je ne sais où une règle de conduite, un diapason sur lequel elle puisse se régler. Mais cependant, Messieurs, vous lisez les journaux qui sont publiés en France. Avez-vous jamais vu qu'une grande question, un intérêt sérieux aient manqué d’organe ou de défenseur ?..….
» La presse n’est paslibre, dit-on, par deux raisons : le droit d'avertissement, et la nécessité de lautorisation... » …. N’est-il pas malheureusement vrai de dire que, non pas dans cette enceinte, où nous ävons ious prété serment au gouvernement de l'Empereur, mais au dehors, il y a des partis, ‘des journaux que je n’ai pas besoin de nommer, qui ne désirent assurément pas la conservation de la dynastie, la conservation du gouvernement? Il y a des journaux.., qui demanderaient une liberté plus plus grande..., afin de pouvoir, avec une arme si puissante, miner chaque jour le gouvernement lui-même, el