La Presse libre selon les principes de 1789
LIBRE. 29 réclament des lois de restriction et des actes de force, la Révolution fait la sourde oreille et poursuit son chemin.
Aïitenter à la liberté de la presse, la limiter seulement, dire à la pensée : « Tu niras pas plus loin ! » Quelle absurdité, en principe; en fait, quel crime contre nature !
L'abbé Fauchet s'était écrié dans une Oraison funèbre en l'honneur des fondateurs de l'avenir, morts à l'assaut de la Bastille :
« Les faux docteurs triomphaient parce qu'il est » écrit : Rendez à César ce qui est à César ! Mais » ce quin’est pas à César faut-il aussi le lui rendre ? » Or, la liberté n’est point à César ; ELLE EST A LA > NATURE HUMAINE. D
Cette pensée, les hommes, qui ont proclamé et réalisé les principes de 1789, l'ont répétée mille fois sous mille formes diverses ; et c’est à cause de cela que la Constituante, comme nous allons le voir, n’a pas pu, n’a pas voulu, accepter la responsabilité d’aucune loi sur ou contre la presse, dont la complète indépendance résume et garantit toutes les libertés d’un pays.