La question de l'Adriatique
Ajorse
pertes que son influence et sa langue avaient subies dans l’Adriatique. Elle se mit à l'œuvre avec une ardeur et une méthode qui lui assurèrent le succès partout où le succès était possible. Du côté de l’Autriché, son alliée, ce fut surtout par des voies diplomatiques qu’elle essaya de reconquérir le terrain perdu. Il fallait préserver, à Trieste et dans le Triestin, l’italianisme menacé. [l fallait protéger la langue et les libertés italiennes. On sait quiei tout le problème se concentrait dans la question de la création d'une Université italienne à Trieste. Vieille querelle, que l'Autriche avait toujours su laisser en suspens, sans jamais donner satisfaction à l'Italie, sans jamais non plus la décourager trop nettement. Au reste, pendant que les conversations s'éternisaient et que le gouvernement de Vienne offrait des solutions diverses, mais toujours inacceptables, la question perdait de son acuité, passait graduellement au second plan, jusqu’au jour, tout récent, où le slavisme surgissant brusquement dans le débat, apparut dans toute sa force insoupçonnée et affirma que les prétentions italiennes n'avaient point de base, parce que la région de Trieste n’était plus italienne, mais déjà slave. En même