La question de l'Adriatique

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Pendant ce temps, l'Autriche, intensifiant sa politique d’oppression, remplissait les prisons d'Agram, de Laibach et de Zara. Sous le poids de cette terreur, les Yougo-Slaves se faisaient; mais ceux qui du moins restaient libres hors des frontières de la monarchie parlaient pour tous. Ceux d'Amérique publiaient, en manière de réponse aux sollicitations du consul d'Autriche-Hongrie à New-York qui les engageait à rentrer dans leur pays pour combattre dans les rangsde l’armée austro-hongroise, l'appel que voici :

Le plus vieux et le plus grand ennemi de notre peuple serbo-croate, l’ennemi implacable de notre pays serbo-croate, l'Allemand, a pointé son canon et a levé son fusil contre nos frères les Serbes.

Le germanisme orgueilleux s'est levé pour nous écraser, nous, dans nos pays, pour s’emparer de ce qui est à nous et, par-dessus nos têtes, de la mer qui n’a jamais élé à lui.

L'Autriche s’est ruée sur la Serbie dans le but de la mater et non seulement la Serbie mais aussi tous les Serbo-Croates du sud.

Au cas où l'Autriche aurait le dessus, le glas funèbre sonnerait pour nous autres Croates également. L’Autriche à été depuis des siècles notre plus grande ennemie, le tombeau de notre liberté. La voilà levée maintenant contre la Serbie, le seul pays