La question de l'Adriatique, str. 75

re

Pendant ce temps, l'Autriche, intensifiant sa politique d’oppression, remplissait les prisons d'Agram, de Laibach et de Zara. Sous le poids de cette terreur, les Yougo-Slaves se faisaient; mais ceux qui du moins restaient libres hors des frontières de la monarchie parlaient pour tous. Ceux d'Amérique publiaient, en manière de réponse aux sollicitations du consul d'Autriche-Hongrie à New-York qui les engageait à rentrer dans leur pays pour combattre dans les rangsde l’armée austro-hongroise, l'appel que voici :

Le plus vieux et le plus grand ennemi de notre peuple serbo-croate, l’ennemi implacable de notre pays serbo-croate, l'Allemand, a pointé son canon et a levé son fusil contre nos frères les Serbes.

Le germanisme orgueilleux s'est levé pour nous écraser, nous, dans nos pays, pour s’emparer de ce qui est à nous et, par-dessus nos têtes, de la mer qui n’a jamais élé à lui.

L'Autriche s’est ruée sur la Serbie dans le but de la mater et non seulement la Serbie mais aussi tous les Serbo-Croates du sud.

Au cas où l'Autriche aurait le dessus, le glas funèbre sonnerait pour nous autres Croates également. L’Autriche à été depuis des siècles notre plus grande ennemie, le tombeau de notre liberté. La voilà levée maintenant contre la Serbie, le seul pays