La question de l'Adriatique

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gèrent à régler leur rapports. Etudièrent-elles alors, comme on l’a dit, une répartition de l’Albanie en zones d'influence, l’une au Nord, l’autre au Sud, avec pour frontière ce fleuve Skoumbi que déjà la Grèce et la Serbie avaient antérieurement choisi pour limite de leurs territoires? Le fait n’est pas certain. En réalité, l'Autriche ne pouvait pas consentir à abandonner tout droit de contrôle sur Vallona, et la suite des événements a montré que l'Italie n'était pas disposée à renoncer pour sa part à toute influence dans la régiontde Durazzo et de Saint-Jean-de-Medua, parce que ces postes sont les seuls points de pénétration commerciale vers l'intérieur de la péninsule balkanique.

Mais si l’Albanie demeurait en quelque sorte une colonie indivise de ses deux protectrices, il n'en est pas moins vrai que ni à Rome: ni à Vienne on ne reculait devant une action isolée, quand l’occasion paraissait favorable. Les troubles qui marquèrent la brève existence du royaume d'Albanie n'eurent souvent pas d'autre! cause.

Ce fut une action isolée de l'Italie qui sépara définitivement Vallona de la Grèce. et qui déblaya ainsi de toute difficulté le chemin dans lequel la diplomatie romaine espérait bien-