La question de l'Adriatique
orge
celle de son installation dans les iles de la mer Egée, où elle bénéficie, non d'un assentiment formel, mais d’une tolérance de l’Europe devant le fait accompli? |
On peut penser que les conversations diplomatiques engagées à cet égard entre elle et les deux empires germaniques restèrent assez vagues, sans doute parce qu'elle n’espérait pas obtenir de ce côté un accueil favorable et qu'il valait mieux laisser le temps faire son œuvre.
Le 28 décembre, on télégraphiait de Rome au Temps :
L’attitude de Berlin et de Vienne devant l’occupation si soudaine de Vallonan'est-pas encore connue. Toutefois, le Messagero affirme qu'un député, amide M. de San Giuliano, a déclaré que lorsqu’à la fin de septembre l'adhésion de toutes les puissances avait élé obtenue pour l'occupation italienne de Vallona, le cabinet de Vienne avait assuré qu'il ne s'y opposerait pas, mais qu'il se réservait, lorsque la guerre serait finie, d'examiner la situation.
Dans certains milieux romains, on rapproche l'occupation de Vallona du départ du baron Macchio de Vienne, et on se demande si un nouvel accord ne serait pas intervenu entre l'Italie et l’Autriche-Hongrie au sujet de l’Albanie (1).
(41) Le Temps du 31 décembre 1914.