La race slave : statistique, démographie, antrophologie : revue, avec une carte en couleurs

LA RACE SLAVE

Moravie à la fin du xvu: siècle. Dans les deux cent cinquante dernières années il y a cependant eu quelques modifications au nord de la Moravie. Les villes d'Usov, Unczov, Zabreh et Silperk se sont germanisées.

D'autre part, chez les Tchèques la langue nationale et, avec elle la conscience nationale, s’évanouissaient de plus en plus sous la pression 80uvernèementale. La noblesse, la classe intelligente, la bourgeoisie cédaient tour à tour. Au xvIn° siècle les patriotes désespéraient absolument de l’avenir.

En 17090 Pelcel disait que dans cinquante ans

il serait bien difficile de trouver un Tchèque ; en

1810 Dobrovsky écrivait à Kopitar la fameuse lettre: « Causa gentis nostræ, nisi Deus adjuvet, plane desperata est ». Et encore en 1827 Jungmann dans un moment de découragement laisSait échapper ce cri douloureux : « Nous avons eu cette triste destinée d’être les témoins et les complices de l’anéantissement définitif de notre langue maternelle ».

Et cependant quelques hommes réussirent à réveiller la nation, à sauver ce qui pouvait être sauvé. L'histoire de la littérature tchèque depuis la seconde moitié du xvm: siècle nous montre de manière admirable l’œuvre qu'a su accomplir un petit groupe d'hommes obscurs mais passionnés, enflammés pour une grande idée.

Réveillés par les progrès du libéralisme en Europe, par le Josephinisme, ils réussirent à

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