La race slave : statistique, démographie, antrophologie : revue, avec une carte en couleurs

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LES TCHÈQUES ET LES SLOVAQUES

mentation de la population en 1900 par rapport au recensement de 1860,c'est-à-direen trente ans, n'a été chez les Slovaques que de 20 p. 100 et chez les Magyares de 34 p. 100. Et encore chez les Slovaques l'accroissement de la population est diminuée par l’'émigration.

L’émigration est également fatale aux Tchèques et aux Slovaques. Chez les Tchèques, par suite de circonstances économiques, elle se produit vers les villes industrielles allemandes, notamment vers Vienne, où naturellement ils perdent aisément leur nationalité. Le mouvement d'immigration des Allemands chez les Tchèques est presque insignifiant. En revanche, dans ces dix dernières années 70 à go.ooo Slaves ont quitté la Bohème. Autrefois c'était surtout l’émigration en Amérique qui affaiblissait les Tchèques. Aujourd’hui ce mouvement s'est ralenti, mais il est très considérable chez les Slovaques et il suffit à nous expliquer le faible accroissement de la population qui en 1851 constituait 13 p. 100 de la population totale de la Transleithanie, en 1886, 12 p. 100, en 1800, 11 p- 100, et en 1900 seulement 10,50 p. 100. Dans ces trente dernières années, d’après Stodola, il a émigré des 12 comitats slovaques 307.000 âmes — surtout en Amérique. Or, de 1850 à 1900, l’accroissement total des Magyares a été de 80 p. 100; dans ces chiffres figurent, il est vrai, 25 p. 100 d’allogènes plus ou moins magyarisés, Soit 1,6 p. 100 annuellement; l'augmentation

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