La Révolution française (1789-1815)

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nale, soiten vertudel'admirable essor directementimprimé aux vrais sentiments de fraternité universelle, soit en inspirant aux classes inférieures une juste conscience de leur valeur politique, soit enfin d'après une heureuse prédilection continue pour des intérêts qui, à raison de leur généralité supérieure, doivent être presque toujours les plus conformes à une saine appréciation philosophique de l'ensemble des besoins sociaux.

Ce En général, l'étude approfondie de cette grande crise fera de plus en plus ressortir que, sous l'impulsion décisive des circonstances extérieures, les éminents attributs qui la distinguent furent essentiellement dus à la haute valeur politique et surtout morale, soit de ses principaux directeurs, soit des masses qui les secondaient avec un si admirable dévouement ; tandis que les graves aberrations qui s'y rattachent étaient inséparables de la vicieuse philosophie qui dominait à cette époque et dont, parles plus heureuses inspirations d'une sagesse purement spontanée, il n'était pas toujours possible de contenir suffisamment la dangereuse influence systématique (1). »

L'un des principaux titres de la Convention pendant sa période ascendante, est donc d'avoir noblement subi la direction de son principal guide politique, Danton, et celle du second Comité de Salut public, qu'il avait fait ériger en gouvernement et qu'il inspira si puissamment.

Le sentiment intense et continu de la rénovation universelle qu'il fallait accomplir suggéra, du reste, à cette grande assemblée des mesures dignes de toute notre admiration: entre autres celles qui témoignent de son

4. Cours de philosophie positive, t. VI, p. 312-315; voir tout le chapitre.