La Révolution française (1789-1815)

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Vinstallation d’un régime d’activité pacifique dirigé par une foi démontrable ; et elle s’en était approchée autant que le permettait la seule philosophie qui füt à sa disposition. Toutefois, convenons, à regret et pour rester dans la vérité, que la grande Assemblée oscilla trop souvent et trop profondément au gré des conjonctures et des chefs dont elle subit toujours l'influence : hésitante et divisée pendant la rivalité des Girondins et des Montagnards ; forte, active et féconde sous l'impulsion de Danton ; Complice terrifiée et muette de Robespierre, elle subit une phase de rétrogradation plus marquée encore, et non moins sanglante, après la chute de ce dernier, par la rentrée des Girondins qui avaient survécu.

XV

A la mort de Danton commence donc officiellement le déclin ; en pleine révolution, à l’apogée du mouvement républicain, la France retombe subitement, par la confusion du spirituel et du temporel, par le déisme légal, au droit divin d'un seul, à la théocratie de Rousseau : Robespierre prépare Bonaparte.

Danton ayant refusé, en août 4793, d'entrer au Comité de Salut public devenu gouvernement, et d'en prendre la présidence, celle-ci échut à l’Incorruptible.

Ilne fut pas long à se prononcer.

Il procéda à l'extermination de ceux qui ne pensaient pas comme lui : les émancipés de la Commune et les promoteurs du culte de la Raison d'abord : Euloge Schneider, Momoro, Vincent, Ronsin, Hébert, Cloots, Chaumette, ete. ; puis les politiques de la Convention qui

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