La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795

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feule autorité; & dès-lors il doit comprendre combien il était important pour eux, de s’affurer le tréfor, qui les aidait à prolonger leur révolution. Ce qui leur importait fur toures chofes, c'était d’arracher à l’Affemblée du Peuple un gagede leur impunité, en la plaçant

“ à en fafr les fils, pour juger les dangers qu’il a courus, ‘€ Par-tout, ces fils Ini échappent aïnfi qu’à ceux qui ont voulu 66 la dévoiler, Heureufement que les Tribunaux ont 2k pour bafes ‘< aucune règle quelconque, aucune loi particulière, aucune organifa< tion ; car ils auraient été un peu embarraflés pour motiver leurs ‘€ décifons. Cet aveu naïf eit unique dans les fafles de Ia ‘6, Jufice.

“ Un reproche qui peut fe faire aux exilés, c’eft eelui d’être “< attachés aux principes de l’Asittocratie expirante ; mais une ‘* opinion ne peut être {oumile aux tribunaux fous le règne de 1a “ liberté & de égalité. D'ailleur: ils partageaient ce prétendu ‘ crime avec Roufleau, qui dit dans une de fes Lettres : Te prêë<£ fère hautement PArifocratie à fout autre gouvernement. Les ‘ Joix ne doivent pas atteindre la penfée, parce qu’elle eft libre comme l'habitant des airs ; les actions feules font l’objet des loix répreflives. Un defpote confond l’une & l’autre pour ‘€ arriver pius furement à fon but...

‘ Quand je parcours la lite nombreufe des bannis à perpétuité, 66 par contumac', &c. &c. je me demande fi on a voulu tran(s porter ailieurs notre induftrie & notre commerce ; car, en raflem. #6 blant ces exilés, on pourrait faire une nouvelle Genève : nous avons renverfé dans le Lac notre patrie, & des peuples plus fages la pêcheront. L’artifte naturalifera fes talens dans le lieu ‘e où il fe fixera; les nouvelles fabriques acheveront la ruine des st nôtres. L: commerçant dont le génie franchit tout, détournera, #° au profit de fa patrie adoptive, les canaux qui nous portaient sc V’abondance, Ah! Genève! Malheureuie Genève !”

se Sigré ETIENNE PESTRE.”

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