La Serbie agricole et sa démocratie
Or
On mettra peut-être, dans une même exploibation, sous une même direction, de petites propriétés auxquelles manqueront les chefs de famille.
Le progrès agricole mange la forêt ; mais la superficie couverte de forêts est estimée à 1.500.000 hectares, dont 36 % appartiennent à l'État, 43 % aux communes et aux villages, 1 % aux monastères et églises, 20 % aux particuliers. Les recettes, dit M. M. Zébitch, provenant de l'exploitation des forêts sont encore insignifiantes, par défaut de moyens de communication (p. 61). C’est là un capital énorme, et une partie de l’indemnité que recevra la Serbie devra être employée à le mettre en valeur. Le bois atteindra de très hauts prix pendant une longue période. Les Serbes devront mobiliser ce capital et, tout en ménageant des réserves pour l’avenir, étendre de cette manière leurs terres labourables, leurs pâturages et leurs vergers.
M. Zébitch constate que « si l’agriculture a fait quelques progrès, elle est encore loin de ce qu'elle aurait pu être. » On peut en dire autant de presque toutes les régions agricoles du monde. Mais les Serbes achètent des machines, emploient des engrais chimiques. Leur production est très variée.
En tête vient le bétail : or, plus nous irons,