La Serbie agricole et sa démocratie

outre, groupés autour d’une seule entreprise agricole, les Serbes s’assuraient&en quelque sorte mutuellement. Aussi en cas de maladie, les travaux agricoles n'étaient pas arrêtés, car les autres membres de la famille les exécutaient. C'est ainsi que, grâce aux zadrougas (1), les inconvénients de la petite propriété ne se faisaient pas trop sentir et la vie à la campagne n'était pas dure. Maïs, peu à peu, le développement général, la nouvelle situation dans laquelle se trouvait le peuple et le pays, ensuite le goût, la mode et le besoin de plus d'initiative, de plus de responsabilité, ont eu pour résultat l’affaiblissement des liens unissant les membres de la zadrouga, de sorte que celle-ci commence lentement à se dissoudre. Les données statistiques dont nous disposons montrent que, dans la période allant de 1895 à 1905, les ménages ayant moins de cinq membres sont passés de 47,37 % à 48,46 9% et ceux ayant plus de six membres de 52,53 % à 51,59 %. Cette diminution du nombre de grandes familles serait surtout plus sensible par rapport à ce qui existait avant que le pays entrât dans une vie politique et économique plus intense et avant que le paysan serbe ne soit dans la nécessité de produire beaucoup plus pour le marché qu'auparavant, afin de satisfaire ses besoins accrus. Dans un rap-

{1} En 1905 il y avaït en Serbie en général 436.987 ménages : 84.239 dans les villes et 352.748 dans la campagne. De ce nombre:

lesménages ayant { membre représentaient 401: 9

— ES — 17,44 -- 15 — = 27,01 -- — 6-10 — — 42,65 — RUES nu GI —- — 16-20 — — TA = PIS a 0,36, — — 26-30 — _ 009

— — au-dessus de 30 — 0,05 —