La Serbie agricole et sa démocratie

quête ; encore sous le régime hamidien, les Albanais s'emparaient des propriétés parl’extermination de l'élément serbe et la rapine, élevée en système. En outre des grands, existent dans ces provinces encore les petits propriétaires, ordinairement chrétiens. Tous les autres agriculteurs (tchiftchi) travaiïllent les terres des agas dans des conditions pénibles et y sont exploités de multiples façons. Les formes les plus habituelles. du contrat sont les suivantes : l’agriculteur s'engage à cultiver toute la superficie de la terre qu'il obtient. On lui donne une maison et une ou plusieurs paires de bêtes de sommes et la semence. Après la récolte, le maître prend la semence et la dime ; le reste est partagé entre lui et l’agriculteur (tchiftchi). Valable pour un an, le contrat se renouvelle et dure des dizaines et des centaines d'années, passant aux héritiers du tchiftchi qui, constamment dans une mauvaise situation, n'arrive pas à se libérer et à acquérir une propriété à lui. Une autre forme de contrat est l’afflermage annuel de la terre, que le ichiftchi exploite pour son compte, avec l’obligation de donner au propriétaire une certaine quantité de produits en nature. Ce dernier contrat, laissant plus de liberté à l’agriculteur, était de plus en plus en usage. Mais la mauvaise situation de l’agriculteur en général s’en est à peine améliorée. La terre appartenant aux spahis, les améliorations étaient impossibles, la culture de la terre se faisait de la façon la plus primitive. En outre, l’agriculteur se voyait toujours menacé d'être privé de ses produits, soit par les autorités corruptrices, soit par les Albanaïs. Après avoir rétabli l’ordre et la sûreté dans les nouvelles provinces, le gouvernement serbe avait