La Serbie agricole et sa démocratie

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nommé une commission spéciale, en vue d'y étudier la question agraire et de préparer les projets pour ca solution. Un des problèmes les plus urgents qui se poseront, à la fin de la guerre, Sera encore celui-ci : donner la propriété de terre aux agriculteurs en Macédoine et dans la Vieille-Serbie et mettre ainsi en valeur l’immensesuperficie du sol d'une rare fertilité.

Avec la distribution seule des terres, dont l'Etat pourra disposer en faveur des colons et des petits cultivateurs, le problème ne sera pas résolu. Il s’agit de permettre à l’agriculteur de tirer parti de ses terres et de l’assurer contre le retour du mal. À cet eftet, les mesures suivantes paraissent indispensables : 1° une bonne organisation du crédit ; 90 l’institution du cadastre et le remembrement des parcelles ; 3 le dégrèvement fiscal.

Pour satisfaire ses besoins de crédit, le paysan serbe s'adresse presque régulièrement aux particuliers, qui lui prêtent à des taux d'intérêt exorbitants. Il existe dans le pays un grand nombre de petites banques où le paysan, malgré que sa faculté d'emprunter soit limitée par la loi, s’endette dans des conditions souvent ruineuses. Les premières tentatives faites par l'État pour organiser le crédit agricole remontent à 1871. À cette époque, les caisses d'épargne furent créées, en vue d'aider les cultivateurs. Ces institutions ne répondirent pas à ce que l'on espérait, leur fonctionnement étant mauvais, En 1895, elles furent liquidées. Leur succession fut recueillie par le Crédit Foncier (Ouprava Fondova), dont l’origine remonte à 1862 et qui représente le plus puissant établissement de crédit du pays.

L'Ouprava Fondova est alimenté par tous les fonds d'État et autres fonds publics : commu-