La Serbie agricole et sa démocratie
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naux, départementaux, d'arrondissement, d’églises,
de monastères et autres; elle émet des lettres de gage et des obligations, à la base des prêts consentis. En 1911, les capitaux provenant des fonds s’élevaient à 55.385.411 francs, ceux des églises, monastères et autres représentant 17.997.093 francs. Les lettres de gage en circulation étaient de 1.212.800 francs en 1911. Deux emprunts ont été contractés sur le marché de Paris d’un total de 60 millions de francs.
En ce qui concerne l’agriculture, l’'Ouprava Fondova prête sur les terrains agricoles : champs, praïries, vignobles, vergers, bois, jardins potagers et autres semblables, en ne tenant compte que de la Valeur du sol nu. Le montant du prêt consenti par l'établissement ne peut être inférieur à 1.000 francs sur les biens situés dans les villes et les bourgs, et à 500 francs sur les biens situés dans la campagne, Pour l’agriculture, l’action de cette banque n’a pas été assez fructueuse. L’agriculteur n’était pas suffisamment pénétré de l'importance et de la nature même du crédit hypothécaire et ne sut pas, pendant longtemps, s’en servir. L’obtention du crédit était liée à des formalités coûteuses, de sorte que l'agriculteur ne sentit pas les bienfaits d’un prêt à long terme. Enfin, le Crédit Foncier ne pouvait satisfaire même les besoins des villes, des départements et des communes, il n’arrivait pas à se préoccuper assez du crédit hypothécaire agricole. En effet, sur 45.565.200 francs placés en hypothèques par cette banque (compte rendu pour l’année 1909), les prêts s’élevaient à 39.944.097 francs aux noncultivateurs, et à 5.641.818 francs seulement aux cultivateurs,