La Serbie
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| Samedi 2 Février 1918 - N° 5 LA SERBIE aucun résultat. La coalition n’a vécu en Viadan Pétrovitch, négociant à RadoCroatie que grâce à la générosité du gou- LÉ FE TRE 5 RU S 5 = 5 visté, qui réussit à passer la frontière après
vernement de Hongrie qui lui a permis de | avoir erré ne Et GAns es montagnes se maintenir jusqu ici au pouvoir et de se raconte: « Ma fille Rouja était institutrice faire le porteur de l’idée éndlecrnee Jus- VII. — La paix des contrebandiers avant la guerre. Depuis l’envahissement u’à présent elle a eu une tactique équi- Pierre Kropotkine avait déjà mentionné, dans ses B. Le centre: environ 25 Ukraïniens, le centre et | bulgare elle a été forcée de se retirer un voque, faisant avec le gouvernement hon- | « Mémoires », les organisations de contrebande le | l'aile droite des socialistes-révolutionnaires, les men- moment de l’enseignement. Mais les enfants
ois une politique gouvernementale et se | long de la frontière russo-allemande et austro-russe, | chevikis, les Arméniens, environ 30 Mahométans, serbes ne voulant pas aller à l’école bulconstituant en même temps parmi les You- | dans le but d'importer en Russie des brochures et | 1 Letton et 2 Esthoniens. Au total, le centre socia- | BAre, venaient chaque soir discrètement
oslaves, le grand champion de la souve- | des livres subversifs et de fournir de faux passe- | liste comprendra bien 435 députés. dans ma maison, où Rouja enseignait raineté yougoslave. Il semble qu’elle va | ports. La plupart de ces contrebandiers étaient des C. La gauche: les bolcheviki, l'aile gauche des | En leur langue maternelle. Le commandant
être obligée de se démasquer. » Juifs russes ou des Chasars israélites. Leurs ten- | socialistes-révolutionnaires et environ 50 Ukraï- bulgare Ivanoff ayant appris l'existence de dances n'étaient pas toujours politiques ou socia- niens, en tout 275 députés. cette école nocturne — et furieux que Un document bulgare listes : beaucoup d’entre eux ne dédaignaient pas la Droite : 100. l’école bulgare ne comptât même pas dix
élèves, se rendit un Soir avec plusieurs gen-
it { , : te des blanches, ce dont témoignent bien des Centre : 135
4 diian, directeur de l'Agence Balkanique, traite ; g > l Fa nu pour le publier le curienit Suivant procès scandaleux. Gauche : 275. darmes — tous IVres — dans ma maison. sur l’art diplomatique germano-bulgare : Aujourd’hui la contrebande sous cette forme est Coopération entre Droite et Centre : 535, contre Les enfants furent dispersés à coups de
baïonnette. Ma fille, indignée de cette atroce attitude à l'égard d'enfants de 6 à 10 ans, avait, paraît-il, protesté. Lorsque j'accourus dans la salle, ma fille se trouvait déjà dans les mains des soldats-ivrognes, qui lui ont percé la poitrine d’un coup de baïonnette.. Rouja avait expiré presque immédiatement. J'ai entendu le capitaine, me ligotant, prononcer les paroles suivantes : « J'ai l'ordre de faire disparaître tout ce qui est serbe dans ce pays. »
Dans la ville de Negotine, les gendarmes ont pillé toutes les maisons serbes. Toutes les enseignes des magasins serbes ont été détruites.
D'une lettre trouvée sur le soldat bulgare Dimo Stamoff, du 54e régiment d'infanterie, mort le 21 août, sans pouvoir expédier sa lettre, nous relevons le passage suivant:
«… Nous avons brûlé tous les hameaux
aux alentours de Varbiani, où la population ne veut pas renier son origine serbe. Nous avons tué, mère, beaucoup de gens qui proclamaient hautement leur nationalité serbe. C'est triste, mère, mais que veux-tu ? Et puis ces sales Serbes, pourquoi ne veulent-ils pas subir les lois du vainqueur ? Ils savent bien que nous ne voulons Serbes en Macédai"Pulgare, Kolio Min_ UP, de Stara Zagora, fait prisonnier par les Français, le 13 septembre, a reconnu avoir reçu l’ordre de visiter avec une pa” trouille, baïonnette au canon, toutes les familles serbes de la région d'Ochrida, et de les inviter sous les pires menaces à signer une déclaration reconnaissant leur origine « bulgare ». Ge sont des faits, des faits contrôlés et confirmés par de nombreux témoignages. Le tsar Ferdinand et son Gouvernement cherchent par la violence à obliger les Serbes à renoncer à leur origine. Et cette violence dure depuis deux ans. Avec l’approche de la paix, elle devient de plus en plus monstrueuse.
Le 13 octobre 1917 le Ministre de Bul- | devenue superflue entre les deux pays. Mais elle | 275 de la Gauche.
garie à Berlin, M. D. Rizoff, télégraphie à | n’a point disparu en elle-même ; au contraire, elle | On voit donc que la majorité comprend presque
Sofia : est devenue plus efficace que jamais. Aujourd’hui le double .du nombre des députés bolcheviki. La « Sur l'invitation de von Kuhimann je | on s'occupe, à Pétrograd et à Brest-Listovsk, d’in- | continuité de la révolution russe exige que cette
me suis présenté aujourd’hui, accompagné | troduire par fraude tout ce qui peut nuire à la Rus- majorité, à laquelle le grand duc Michel Alexandro-
“de Nikyphoroff (P)" à l'Office des Affaires | sie, sous le nom de « paix démocratique » et de | vitch a transmis les prérogatives des tzars, crée les nouvéiles lois fondamentales et nomme un gouver-
nement qui jouirait de sa confiance.
Mais Lénine, le tzar ochlocrate et baïonnettocrate frais-émoulu, avec sa bande Chazare, ne se contente plus d’être un usurpateur : il est devenu l’assassin de la volonté souveraine du peuple russe. Ses collaborateurs, les Braunstein, Joffe, Rosenfeld et Apfelbaum, ces destructeurs de la Russie au profit de l'Allemagne et de l'Autriche sont déjà démasqués aux yeux de tout le monde. Mais il y en a encore qui croient — ou feignent de croire __ Lénine un homme de bonne foi. Si Lénine était réellement dévoué aux principes qu’il fait semblant de prêcher, c'est-à-dire s'il voulait réellement une paix des peuples, la paix avec les peuples des puissances centrales, il demanderait à Guillaume de libérer Karl Liebknecht, afin que le Reichstag l’autorisât à mener les pourparlers en son nom; il demanderait à Charles I la même chose pour Fritz Adier ; et tant que ces conditions ne seraient pas remplies, il ne parlementerait pas avec les gouvernements centraux. Car il n'y a que ces martyrs du prolétariat et ceux qui leur ressemblent, avec qui un honnête révolutionnaire russe puisse discuter les questions de paix. Si cette condition était remplie et que le prolétariat allemand et gpffi® on pourrait
ï can-AÀ°daris{i?s" que Lénine a remporté la plus grande, la
plus glorieuse victoire de cette guerre, la véritable victoire morale. Mais au lieu de cela, Lénine et consorts ne parlementent qu'avec les geôliers de Liebnecht et d’Adler. Lénine, fidèle agent de l'Autriche, a trouvé un meilleur moyen de servir ses maîtres secrets, que ne l’aurait été l'assassinat d'Alexandre IN, essayé jadis par son frère: il a décidé d’assassiner la volonté souveraine du peuple russe. M. G:
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étrangères où le Secrétaire d'Etat, en pré- | « lutte contre la bourgeoisie, le capitalisme, l'impésence du baron Rosenberg, m'a donné lec- | rialisme » des Alliés, bien entendu. Il est d’un haut ture de la communication suivante : intérêt psychologique, que les deux personnages « Il est très probable qu’un changement qui se sont particulièrement évertués à provoquer du Gouvernement en Russie nous amè- | les pourparlers de paix soient un contrebandier et nera à des pourparlers de paix séparée | un voleur notoires, dans l’'acception commune du avec la République Russe. En prévision de | terme. MM: Ganietzki (recte Fürstenberg) et K. Racette éventualité, nous avons déjà envisagé | dek, déjà avant la guerre surnommé « Kradek » les principes démocratiques sur lesquels petit voleur — (recte Sobersohn, un des collaborapeut être basée cette paix, prenant, natu- | teurs de la revue « demain» du camarade Guilrellement, en considération l'état d’esprit | beaux). qui règne en Russie. Il est certain que nous | C'est en première ligne pour sauver de la bann'avons aucune intention de léser le peuple | queroute les capitalistes centraux que tous ces conbulgare dans ses intérêts vitaux, maïis il est trebandiers d'idées faussées, ces Braunstein-Trotzki, de notre devoir de faire comprendre à So- | Apfelbaum-Zinoviov, Feldmann-Tchernov ont lancé fia que notre tâche, dans la défense de la | le mot d'ordre de la « paix sans annexions ni Concause bulgare, sera grandement facilitée si | tributions » et qu'ils ont élaboré, à Zimmerwald et à le Gouvernement bulgare se préoccupait | Kienthal, le programme de la Nouvelle Internaactivement de faire dominer, surtout dans | tionale. le camp ennemi, l’idée du caractère bul- Nul n’a réclamé avec plus d’ardeur, avant la Régare des provinces convoitée par lui. Le | volution, la convocation de la Constituante et le Gouvernement Impérial a toujours estimé | droit des peuples de disposer d'eux-mêmes, que que les revendications bulgares sont par- | Lénine-Oulianov dans feu le « Social-Démocrate » faitement justes, mais il est des questions | de Genève. Maintenant, parvenu au pouvoir sudont le seul jugement d’un Gouvernement, | prême, grâce à l'appui de la Garde Rouge, dont les fût-il celui de Berlin, ne saurait suffire pour | héros, pour s'assurer leur indemnité quotidienne de en faire accepter la légitimité. Il est donc | quinze roubles par personne, sont capables des
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nécessaire de faire parler les po ulations | pires crimes, Lénine se moaue.de se er * elles-mêmes de la eee CP 1 x Du Épes : ayant essuye aux 2féctions, un échec écla-
broudja. Le Gouvernement impérial estime | tant, malgré tous les procédés arbitraires et tout le en outre que les dirigeants bulgares Se | régime de terreur des Soviets locaux, il dissout rendent compte de la transformation gra | cette Constituante tant désirée depuis les Décaduelle de la guerre en lutte de principes et | bristes. qu'il serait dangereux de ne pas arranger Les résultats des élections sont, d'après ce qu'on d'avance le problème des nationalités, con- | peut savoir jusqu'à présent, les suivants : formément à ces principes. Cette commu | 1 Centre et aile droite des socialistes révonication est faite dans le seul intérêt de la lutionneires + « + 1 ©: 345 Bulgarie qui tient le pouvoir dans les pro: | 2: Bolcheviki (maximalistes) Re ae 185 vinces envahies et qui a toutes les libertés | 3. Socialistes-révolutionnaires et social-dé-
; : mocrates ukraïniens. . + *+ : + des ensent énergiquement . Mahométans de toutes nuances politiques . 60
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Comment les Buigares bulgarisent
à 24n: , 4 et done ide Le 5, Aile gauche des socialistes-révolutionnaires 40 Nous avons communiqué dans le numéro L. SAVADJIAN. CP PE ete ent Avant de nous sépa- BRAIN + Le + en +, 95 | précédent de ce journal plusieurs ÉpÊCR es | cordé immédiate ï é mon étonnement de 7. Parti des Cadets (constitutionnels-démo- relatant les procédés dont se sert le Gou- Vie d on Soi FA etnnent impérial suggérer — | pe D aUetes) He er nr : enent se Sofia ne dons 1e | Vient de paraïtre : is “2 : 8. Mencheviki (minimalistes). + - + : : caractère « bulgare » des pays enva is par y
par une communication Qu Rue 9. Conservateurs et propriétaires de terres . 12 | Jes troupes du tsar Ferdinand. : LA DALMATIE, L ITALIE de cette Mo ES abofogoque [r0 Net juifs . . . . . + - -« 8| Nous soumettons aujourd'hui au juge- | €t L'UNITÉ YOUGOSLAVE seignements ns = te Le Secrétaire 11. Parti arménien de la « Dachnaktzoutioun » 7 | ment du monde civilisé les témoignages 797-1917). da ré ondu Lie le Gouvernement 12: Esthoniens Sas nr re ct F irréfutables de crimes conne ur ces par le comte L. DE VOINOVITCH
: { 13. Lettons eee ee 2 troupes en Macédoine, où la malheureuse ns bulgare appréciera très prochainement les | ;4 Motdaves. . : : ! ! 1 | Population — fermement décidée à rester Une contribution à la future paix européenne
hauts sentiments qui ont ques Re CN. A. La droite : environ 30 Mahométans, les natio-
nement impérial à.nous. donne icati nalistes juifs, 2 Esthoniens, 1 Moldave, les Cosaques,
sement quise dégage de la comsse Se les cadets, les conservateurs et les propriétaires de
; , tions journalières; dans l'une d’elles la souveraineté est|eu en vue cet exemple et qu’elle ait ensé aussi au danger
L'organisation politique de l'Etat yougoslave en : par le pouvoir central, tandis que les pouvoirs|des anciennes jalousies pouvant déchaîner sous fe
par À. H. E. Taylor locaux ne possèdent que les attributs délégués ; dans l’autre | forme nouvelle, lorsqu'elle a modelé sa constitution sur les pouvoirs particuliers sont souverains, et le pouvoir | celle du Canada.
central ne jouit que des prérogatives conférées. La diffé-| Cette digression apparente aura servi à nous permettre
rence indiquée dans les pouvoirs respectifs et partant dans |si nous envisageons la possibilité d’une fédération sud-
Il l'application pratique des deux constitutions, est relevée slave, d'aborder la question avec les idées claires de ce
ivi icai Î i ux et locaux il s’agi uerre civile américaine ce dans l'analyse des attributs des pouvoirs centraux dont il s’agit.
fut le parti appelé fédéral qui sortit victorieux Sur les | dans les deux pays par le professeur Dicey lui-même ?.
Î ? ? | La distinction n’est pas uniquement d’une valeur théo- FL Confeerés, RE Céder She te 0 non pas d'en rique. Hamilton, en 1780, pensait que les Etats individuels | L'état économique général en Slovénie. (« Privreda u Sloveenpun , À
jus unitaire. Chacun des membres de l’Union améri- étaient par trop indépendants, et dans la vie pratique ie naëkoj »), par Ernest Krouléy. — Genève, 1917 (en langue serbe). er est un Etat souverain, et le pouvoir fédéral jouit jourd’hui, nous trouvons des Lee se Ras Lite Nous recommandons au public serbe cet intéressant ouvrage, qui uniquement des pouvoirs délégués, fait qui s’est révélé à | diversité des lois matrimonase ans Je Haute Etats | nous renseigne, dans ses grandes lignes, sur la situation ÉcOHomIQNe lusieurs reprises être d’une grande importance pratique pendant que le contrôle fé ne Andes difficultés des dernières années de la partie slovène de notre peuple. L'auteur à ui suppose des mesures particulières pour tout chan- | étatique, par exemple, a PPÉeS : “. “e Sesthors del à |du livre est un spécialiste des questions économiques concernant
ce de la Constitution, celle-ci étant en réalité un traité | et le trafic interne dans les BTE D RATE 2) es cas concrets les pays yougoslaves, et son étude sera utile à tous Ceux qui pensent ne at les différents Etats dont est composée l’Union. compétence du pouvoir fédéral. Dans LL a de l'Exécutive aussi à notre avenir économique commun. Pour lelsecond type, le Bundesstaat ou Etat fédéral, jieuon légales sont venues à l'aide de
a i disting ; édérale. Le Canada est un exemple, ce qui distingue ce pays d'une | érali des circonstances : façon tranchante des États-Unis. Il est vrai que le Le Rte te Rs pee que l'Australie occi- Un monument à Kaïmacktchalan Î Î Î Î Ë Î F = k : ‘ . .
fesseur Dicey "a vigoureusement insisté, en dépit de que tres colonies par le conti- En septembre dernier, le ministre de France, M. le vicomte d
si : H i dentale était séparée des aû . con c dax tue canne eee ds de e nent, la jalousie ae le New South Wales et la Victoria, | Fonteney, alla visiter avec S. A. R. le prince-héritier, les positions sur eux constitu ions, 3
ï :. | ainsi que l'indépendance locale, très développée, de toutes le Kaïmacktchalan, et apprit à cette occasion que le prince avait l’inmettre en désaccord avec une télé AHOrS SRE pere ofites _ ont conduit à adopter la confédération, le |tention d'y faire élever un monument commémoratif grandiose. Le qui lui est propre.
Î istincti j- les c con : où l Mais la ntm re Staatenbund, et les résultats ont difficilement, dans | gouvernement français, sur la proposition du ministre de France en paraît essentielle, ce Je L Fa t l’action des OUVErNE- beaucoup de cas, confirmé la sagesse de ce choix. Des | Serbie, décida d'envoyer une plaque commémorative en souvenir de la eee fai er érieures dés deux ; tés ont été nombreux, et une grande | fraternité d'armes franco-serbe. Le président du conseil, M. Pachitch, ments dans les affaires I
PAYS: Il est CORAIL AUS se toral pr ce en faveur d'une | informé de cette décisi épondit au ministre de France qu'il en a
nn À e , : _|partie du corps électora se pronof T i e cette décision, r re
See re eus le ne cie ee . Ene Bugmentation Me pouvoir des autorités fédérales. Il est | informé S, M: le roi et S. A. R. le prince-héritier, et le pria de remer-
titutions, Si grande que soit la importante de leurs fonc- | possible que ’'Afrique du Sud, en formant son union, ait | cier le gouvernement français pour cette attention, qui symbolise la “extérieure, ainsi que d'une paf p fraternité d'armes et prouve les sympathies que le gouvernement et ———— ; icey, op. cit., Appendix, Note Hi, p. 410 sa. le peuple français ont toujours manifestés envers la Serbie.
« . 4 A. V. Dicey: Law of the Co 2
serbe — a dû subir et subit encore le GENÈVE, BALE, LYON régime de terreur et d’assassinats instauré GEORG & Co, Libraires-Editeurs par les oppresseurs. Prix: 4 francs
Malgré le fait que dans la g
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nstitution, p. 157 sq. Vth Edition.