La Serbie

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LA SERBIE

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Belgrade sous le régime austro-hongrois

— Impressions d’un député tehèque —

M. Gustave Habermann, député tchèque au Parlement de Vienne et membre des Délégations austro-hongroises, prit part à un vovage à Belgrade, organisé par le ministère des affaires étrangères du 3 au 5 janvier pour les membres des Délégations autrichiennes et hongroises. Le député G. Habermann est aujourd'hui le véritable leader de la Social-Démocratie tchécoslovaque. Etant président du comité exécutif de son parti, il le représente à la présidence de l'Union parlementaire tchèque, à savoir le bloc de tous les députés tchèques du Parlement de Vienne. M. Habermann est l’un des députés les plus intrépides de la nation tchèque ; ses discours prononcés au Parlement et aux Délégations contre l’Autriche-Hongrie ont créé de nombreux embarras au gouvernement. Son socialisme ne l'empêcha pas récemment de prendre la défense, aux Délégations, du vieux roi Pierre de Serbie, lorsque l'honneur de ce brave souverain fut attaqué par un rustre princier, le prince Auersperg.

Dans le « Pravo Lidu » de Prague du 12 et 13 janvier, M. Habermann écrit ce qui suit :

« Le matin du 3 janvier, comme le train de Vienne arriva à la gare de Belgrade, via Budapest et Zemlin, avant la pointe du jour, il ne nous fut pas possible de contempler le superbe panorama de la ville qui ravit tout passager. Et notre départ ayant été fixé deux jours plus tard, dans les heures matinales et brumeuses, nous ne pouvions voir Belgrade dans toute sa beauté si fort admirée de tous ceux qui en ont pu jouir à cette heure et qui en ont savouré l'impression profonde même à l’époque présente.

« Peu après notre arrivée à la gare, nous fimes une promenade par la ville, Elle est impressionnante, À chaque pas on aperçoit des traces évidentes des récentes batailles et combats, Le quartier industriel gît en ruines. Pas une pierre n’est soute qui ml emplacements autour de la grande pierres et des briques couvrhgPtchider, des tas de quels s'érigeaient avant la guerre des bâlf.lesservant à l’industrie et tout un quartier industriel, Le quartier juif, situé sous la forteresse, où les batailles les plus sanglantes se sont livrées, n’est plus que décombres. C'est la forteresse elle-même qui a le moins souffert, relativement.

« Dans toutes les parties de la ville, on voit de nombreux signes de combats dans les rues et les résultats de l’affreux langage des canons de tout calibre. Peu de bâtiments ont été épargnés. Tout ce qui n’est pas devenu la proie des obus, des balles et de la fureur du combat dans les rues, a péri par le pillage du vainqueur. L'armée allemande use d'un soi-disant droit au butin, d’après lequel elle est autorisée à s'emparer des biens et des propriétés des habitants de la localité prise par les armes, pendant deux jours entiers. En Serbie. l’armée allemande a usé largement de ce droit. Des bâtiments publics, tels que le palais royal, le théâtre, le Parlement, les bâtiments des ministères ont été pillés de sorte que seuls les murs nus restaient debout. Ces bâtiments rappellent par leurs intérieurs les vieux châteaux de Bohême, abandonnés depuis des dizaines et même des centaines d'années. Les châssis des fenêtres et des portes ont été arrachés et enlevés. Tous les objets précieux ont disparu, d'autres ont été brisés, tout ce qui ne pouvait pas être emporté, fut saccagé. Les foyers domestiques et les bâtiments privés sont tombés sous le coup du droit de butin. Beaucoup de portes et de fenêtres sont fermées au moyen de planches, beaucoup de fenêtres restent sans vitres et un nombre considérable de maisons semblent inhabitées. Sur 100.000 habitants que comptait la ville avant la guerre, il ne reste actuellement qu'à peine 50.000 indigènes.

« Malgré les efforts visibles en vue d'effacer toute trace accusatrice et les suites de la fureur de la guerre, nous nous rendons compte à chaque pas que c’est par là que passa la guerre sous sa forme la plus odieuse.

« La ville ayant été la proie d'innombrables pillages, frappe même aujourd’hui par son aspect extrêmement sympathique et agréable. Nous pouvons entrer n'importe où et nous sentons toujours qu'un peuple assidu, fin, travailleur, conscient et original, a vécu en ces lieux. Les larges rues qui sillonnent la ville, rappellent les boulevards et les avenues de Paris par leurs pavés et leurs larges trottoirs, Les lignes de tramways électriques les

parcourent, les arbres et les poteaux surmontés de

lampes à arc les bordent. Les maisons qui, pour la plupart, sont neuves ou toutes récentes, nous rappellent le style des maisons de nos villes tchèques, ce qui prouve une assez grande participation des architectes tchèques dans les entreprises de bâtiments de cette ville. À côté des maisons somptueuses en style moderne et des bâtiments monumentaux, s’accroupit ça et là une petite maison du vieux temps. La plupart des constructions sont en maçonnerie recouverte d’un enduit blanc, ce qui fait de loin une impression agréable et lumi-neuse. « Le palais royal, dont seuls les murs de l’ancienne partie subsistent, tandis que la nouvelle est bien conservée, paraît l'édifice monumental le mieux

construit de toute la ville. Le nouveau parleinent qui n’est pas terminé et dont le matériel de construction a été dispersé pendant la guerre, devait être le plus beau monument d'architecture de la ville. Il ne fut pas possible, dit-on, d'achever sa construction, les fonds faisant défaut. L'ancien parlement, situé près du palais royal sur un versant, est un simple bâtiment sans aucune apparence, donnant l'illusion d’un restaurant d'été, On y a installé aujourd’hui un dépôt militaire, Le cabinet de travail du président de ministère, M. Pachitch, petit et modeste, avec une fenêtre donnant sur la rue, d’où l’on plongeait facilement dans la chambre, sert actuellement de dépôt à cigarettes.

< La dénomination des rues attire notre attention pendant la promenade, de même que les enseignes des magasins et des maisons particulières. Nous lisons : Miloë Veliki ulica, Kniez Dusan ulica.-Poslaniëka ulica. Nous constatons avec plaisir la parenté de la langue serbe avec la nôtre. Seulement, nous avons l'impression que toutes ces affiches se présentent mal à nos yeux, peintes qu’elles étaient d’une façon peu artistique et avec négligence, Cela nous choque et nous blesse même. Cela nous força à les observer de plus près et à y réfléchir. « D'où vient, nous demandons-nous, que les dénominations des rues, les enseignes des magasins et d’autres affiches publiques ou privées sont faites si négligeamment? En les examinant avec plus de soin, nous nous rendons compte qu’une couche de peinture recouvrait assez insuffisamment les inscriptions originales qui avaient été faites avec les caractères cyriliques. Voilà ce que nous comprenons : Le caractère original de la ville fut antérieurement cyrilique. Lors de la prise de Belgrade, lorsque le gouvernement militaire s’y installa, on mit tout en œuvre, sur son ordre, pour arracher à la ville son caractère national serbe, manifesté par l'usage des lettres cyriliques; on recouvrit alors d’un enduit blanc les inscriptions cyriliques et sur cette matière on fit repeindre les inscriptions en rare Gpes latine … commise. L'ancien gouve@ilàl faute qu'on 2 donné l'ordre de détruire toute trace de la vie nationale serbe, surtout celle exprimée dans les * caractères cyriliques et de les remplacer par les lettres latines. »

« On comprend déjà l’inopportunité de cette mesure. Toutes les fois que le peuple sort dans la rue, les inscriptions étrangères rappellent à sa vue son état d’assujettissement et d'humiliation. Avaït-on l'intention de provoquer par cette mesure cet état d'esprit et d'en nourrir le désir de la liberté ? Je m'imaginais, ce qui se passerait chez nous, si l’on voulait nous imposer des inscriptions souabes, ou ce qui se passerait chez les Allemands, si l’on voulait leur imposer, par exemple, les cyriliques.

« La première visite que nous fîmes, fut destinée au palais royal. À part quelques saluts de canons, le bâtiment est à peu près intact extérieurement. L'ancienne partie forme une aile du palais royal, la nouvelle partie, encore inachevée et de belle architecture, en forme l’autre. Entre les deux ailes s'étend en pente un jardin royal, assez spacieux.

« Le cicérone nous expliquait qu’au milieu de ce jardin était situé l’ancien palais royal, dernier domicile du roi Alexandre et de la reine Draga. Il a été démoli et une plantation de pins et de sapins le remplace.

« L'intérieur du palais royal est dévasté. Les objets précieux ont disparu. Les anciens appartements du roi, la salle du trône, les cabinets de travail et les bibliothèques sont vides. À l'angle gauche à l'arrière, on voit un grand trou causé par un obus. Le plancher est enfoncé à cet endroit et il faut y marcher avec précaution. Les archives royales ne montrent que des murs nus et les débris des livres et des documents des archives gisent par terre, délabrés, à moitié pourris et brûlés. Aucune trace de meubles, de tableaux, de cadres, de poignées de portes et de boutons, de rideaux, de tapis et d’autres objets, n’est visible. Tout a disparu, Les murs nus, décrépis, et les planchers détruits, nous font le récit muet des ravages de la guerre après l'occupation ennemie.

« Du palais royal on nous conduisit dans quelque vieux cimetière, abandonné, avec une petite chapelle antique et remarquable. On nous montra à l'intérieur le mausolée du roi Alexandre et de Ja reine Draga. D’un endroit tout à fait oublié, où ces deux souverains avait été ensevelis, par ordre de feu l’empereur d'Autriche, leurs dépouilles ont été déterrées et enterrées dans cette chapelle à côté des autres Obrénovitch. Sur leurs sépulcres fut dressé un monument de maigre valeur artistique, sur lequel une inscription fut gravée.

« Suivant notre désir, on nous introduisit dans une école primaire et dans un lycée de jeunes filles. L'école primaire se trouve dans un bâtiment servant au même usage déjà avant la guerre. Nous avons visité quelques classes,

‘ € Sur les bancs de l’école étaient assis filles et garçons qui ressemblaient beaucoup à notre jeu-

l’allemand et le magyar à côté du serbe. Je jetai un coup d'œil dans les livres de classe, Sur la pre-

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nesse écolière. Dans toutes les classes on enseigne

mière page je trouvai le nom et le lieu de l'édition à Sarajevo et à Zagreb. Tous les livres de classe sont écrits en caractère latin. Les caractères cyriliques sont proscrits des écoles primaires et du lycée privé des jeunes filles, le seul qui existe dans le pays. La tendance en est claire: la culture et la tradition nationales et populaires doivent être oubliées et remplacées par des succédanés magyars, présentés en caractères latins par l'intermédiaire de la langue croate.

« Tout le corps enseignant a été appelé de Hongrie, à l'exception de quelques maîtres d’écoles et professeurs du pays au lycée des jeunes filles. Les maîtresses d'école dans les écoles primaires sont ou des Allemandes et des Magyares de Hongrie et de Croatie, ou des Croates, qui parlent couramment l'allemand et le magyar. Lorsqu'on rétablit l’enseignement scolaire, on ne se servit point des indigènes. Néanmoins, on commence à se rendre compte qu'en supprimant le cyrilique et en introduisant des maîtresses et des maîtres d'école étrangers, en mettant à l'écart le corps enseignant du pays, l'on a plutôt perdu que gagné.

« Les maîtresses et les maîtres d'école du pays, aÿant l'instruction nécessaire, ne furent pas admis, parce qu'on craignait que la tradition populaire et nationale soit ainsi maintenue et fortifiée. De l'étranger, on a fait venir des personnes moins instruites, dont la plupart n'avaient qu'un certificat d'un cours de quelques semaines! Cela démontre d’une façon évidente et même trop frappante que le fait de rétablir les écoles en Serbie occupée, ne visait pas une mission culturelle, mais une dénationalisation. Cela fait une impression pénible d’entendre les petits garçons et les petites filles réciter machinalement, sans compréhension ni sentiment, une petite poésie magyare ou allemande, dont ils saisiraient à peine le sens, même dans leur langue

maternelle, » (La seconde partie au prochain numéro)

Une rectification de M. Léger

Notre rédacteur en chef a reçu la lettre suivante : Mon cher collègue, « La Serbie », dans son numéro du samedi 19 janvier, me met en cause à

-nnne d'un sieur Tsokoff, agent bulgare, : L qu'on voif au QuUar u Giouy, purs vire

M. Léger. J'ignore qui est M. Jos. Del. mais je lui inflige le plus absolu démenti. J'ignore absolument M. Tsokoff et Je ne l'ai jamais vu chez moi. En revanche, mon cabinet a toujours été ouvert à vos compatriotes désireux de consulter la bibliothèque serbe, que j'y ai réunie depuis cinquante ans.

Je vous prie de bien vouloir publier cette rectification et de croire à tous mes vœux pour le succès définitif de la Serbie intégrale.

Bien cordialement à vous.

Paris, 24 janvier 1918. L. LÉGER.

M. Wendel et « La Serbie »

Dans | « Arbeiter Zeitung » du 11 janvier, M. Wendel, revenant sur ce qu'il a écrit de notre journal, constate que nous avons reproduit « inexactement et incomplètement » (ungenau und unvollständig) sa pensée. Il a en effet dit que dans le traitement des questions intéressant la Bulgarie, nous manifestions le plus souvent (am ehesten) la haine passionnée et une injustice aveuglée, tandis que dans notre allusion nous n'avions pas mentionné cette restriction. Nous considérons cependant toute l'observation de M. Wendel à notre adresse comme un simple lapsus; ce qui peut être vrai dans sa remarque, c'est que, en effet, nous faisons une distinction entre les Bulgares d’un côté et les autres ennemis de l’autre, mais non pas pour les raisons que M. Wendel suppose, pour une prétendue parenté ethnique serbo-bulgare, mais précisément pour des motifs contraires, Les Serbes sont des Slaves, possédant aussi bien les qualités que les défauts inhérents à la race slave, tandis que les Bulgares rentrent dans la catégorie des peuplades touraniennes et sont apparentés avec les Turcs et les Magyars. Si, par conséquentnous faisons cette distinction aussi entre Bulgares et Allemands, c’est que nous sommes équitables et ne voulons pas mélanger ce qui est, malgré tout, disparate. M. Wendel ne devrait pas nous en vouloir.

Les Bulgares réclament la Dobroudja

M. Radoslavoff n’est pas le seul à s’obstiner à réclamer pour la Bulgarie la Dobroudija. Plus que tout autre parti, celui de Guéchoff s’est engagé à soutenir Je gouvernement dans cette question. Le leader de ce parti, l’ancien ministre Todoroff, a terminé Son discours dans le débat budgétaire par

un appel vibrant en faveur de l’incorpora. tion de la Dobroudja à la Bulgarie.

« La Bulgarie, at-il dit, doit étendre ses frontières jusqu’au Danube. Après 1913, leg Roumains ont perdu tout droit de gouver. ner en-deçà du Danube. Seule une ques. tion économique et commerciale intéresse la Roumanie, c’est celle du port de Cons. tantza. Cette question peut s'arranger en accordant toutes facilités commerciales au Roumains, mais elle ne saurait Constituer un obstacle à l’incorporation de la Dobroudig à la Bulgarie. . ;

Pour des considérations stratégiques, le « Dnevnik » (10 décembre), réclame également la Dobroudja pour la Bulgarie.

« Dans la main des Roumains, écrit-il, la Dobroudja a été une pomme de discorde et non pas de paix. Il en résulte que la Dobroudja doit être « désannexée » au profit de la Bulgarie afin d’obtenir une. frontière stratégique solide et non pas changeable comme cela a été le cas jusqu’à présent. Le Danube constitue cette frontière. L’incorporation de la Dobroudja à la” Bulgarie rendrait la Roumanie plus calme et la contraindrait à ne penser qu’à sa régénération intérieure. »

Le « Mir », dans son numéro du 11 dé. cembre, formule d’une façon tout à fait prussienne la prétention bulgare sur ia Dobroudija.

« Il ne faut pas oublier que la Roumanie est un pays riche, écrit l'organe de Guéchoff et de Todoroîff. Il lui sera facile de se relever économiquement. Il n’en est pas de même de la Bulgarie. Celle-ci ne possède pas des mines de sel ni des sources pétrolifères. La Bulgarie sort de la guerre avec des dettes qui se chiffrent par milliards. || faut qu’elle conserve des terres pour que sa population laborieuse puisse se développer économiquement. »

NOUVELLES DE SERBIE

‘Un télégramme du Prince-Régent à M. Wilson

A l’occasion du nouvel an, S. A.R. le

prince Alexandre, a adressé la dépêche Suivante au president Wilson :

« Je saisis avec joie l’occasion qui se présente de vous renouveler l'expression de ma reconnaissance, ainsi que celle de tout le peuple serbe pour les immortels

principes de justice que vous avez procla-

més et pour la grande sympathie et l’aide généreuse que vous prodiguez à mon pays. Je nourris l’espoir inébranlable que le concours précieux que les Etats-Unis prête-

‘ront aux Alliés, au cours de cette année,

contribuera efficacement à hâter l’écrasement de nos ennemis communs et par la suite à réaliser l'idéal de justice dont vous vous êtes fait le noble promoteur qui doit amener le bonheur au monde civilisé. C'est dans cet espoir que je vous présente mes meilleurs souhaits de bonheur pour la nouvelle année et que je forme les vœux les plus ardents pour la prospérité de la grande nation américaine. »

Le président Wilson répondit :

« Je suis profondément touché par votre message du nouvel an. Je vous assure qu'en accordant son assistance à la Serbie, le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique a été poussé autant par son désir d’aider un peuple opprimé, que de réaliser nos plans pour défaire complètement l’autocratie militaire prussienne. Permettez-moi de vous remercier pour votre message et d’exprimer la ferme conviction du peuple américain que les faits, dans l’année qui commence, amèneront la liberté, l’autonomie nationale, le respect des droits de toutes les nations et une paix durable. »

*

Le gouvernement de la nouvelle Zélande a envoyé à S. M. le roi de Serbie le télé gramme suivant:

« Loin du centre de la lutte la nouvelle Zélande envoie ses salutations les plus cordiales et ses meilleurs vœux pour le Succès complet de la cause en 1918. »

* M. Bianchini, président du Comité de

, . l'union yougoslave en Amérique, a adressé

au président du conseil,

1 P! M. Pachitch, la dépêche suivante :

( À l’occasion du nouvel an, au nom du Comité yougoslave, je vous prie d’agréer 110$ vœux les plus ardents pour les heureuses réalisations de notre idéal de libération pour lequel nous sommes prêts à Supporter tous les sacrifices nécessaires.

uelles que soient les épreuves qui nous attendent, la liberté devra se lever sur notre peuple torturé. »

Imprimerie Reggiani, Rue du Diorama, 16

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