La Serbie

LA SERBIE

La propagande de Rizoff par les cartes

L'ouvrage de M. Rizoff se présente donc comme un ouvrage parfaitement tendancieux. Les cartes qu'il offre au monde avec un luxe exceplionnel, ne constituent nullement une documentation formelle et n'ont aucune valeur historique, politique ou ethnique. D'abord parce que ces cartes sont choisies et adaptées expressément pour les besoins de la cause et ensuite parce que leur établissement a été influencé par un ensemble de circonstances et de luttes favorables aux Bulgares depuis 1830 jusqu'à nos jours, en passant par 1869-70, date de la création du fameux Exarchat bulgare.

Pour que l’Atlas de M. Rizoff pûl prétendre, au moins dans une mesure relative, à limparlialité que le genre même de la publication impose, il fallait nécessairement suivre le développement du monde et de l'histoire balkanique pendant toutes les époques et avec toutes les péripéties de luttes, de domination et de conquêtes qui sy mêlent. Or M. Rizoff n’a choisi que les époques qui convenaient à sa thèse, évitant soigneusement celles qui portent sur les contrées, visées par lui, le caractère qui distingue lâme serbe soil par la langue, les cultes et les traditions, soit par la domination que les rois serbes y exerçaient avec une autorité et une savesse qui contribuèrent d’une façon décisive, à la renaissance culturelle et économique des Balkans.

Quand M. Rizoff nous présente l’époque des Carolingiens (752-911), où l’on retrouve quelques. traces de Bulgares, pourquoi évite--il soigneusement de nous mentiomner Je cours de l'histoire pendant les siècles III et IV où l’on voit déjà les Slaves des Balkans nettement prononcés comme Serbes? Quand il nous parle des grands Etats de Siméon et de Samuel, pourquoi M. Rizoff passe-t-il sous silence le fait que cent ans auparavant la race serbe constituait le noyau de ces Etats? Pourquoi évile-t-il de dresser une carle sur la base des paroles du professeur bulgare Ischirkoff déclarant que la rivalité entre les Bulgares et les Serbes pour la possession de la Macédoine fut définitivement décidée à l'avantage des Serbes par Ja bataille de Kustendil (1830)? Pourquoi M. Rizoff n’a-{-il pas voulu dresser, en outre, une carte du règne du roi serbe Stéphan Douchane? Et une autre englobant le Vile siècle lorsque l'émigration serbe s'étendit sur ‘toutes les régions depuis le Danube jusqu'à la mer Egée, y compris ta vallée de Kossovo au-delà même de Vardar?

Pourquoi ces omissions? M. Rizoif reste là aussi: fidèle à sa manière de préseniter l'histoire sous un aspect partial el par conséquent favorable uniquement aux desseins bulgares. Mais le monde ne sy laissera pas prendre et M. Rizoff en restera pour ses frais.

IL est cependant nécessaire d'expliquer certains fails concernant les cartes ellesmêmes afin de démontrer que ces cartes ont été dressées sans exception sous des influences spéciales qui leur ôlent toul caraclère d’'impartiaité historique.

Tout d’abord, dans l'établissement des cartes, un rôle considérable, sinon exclusif, a été joué par l'Exarchat bulgare, officiellement institué en 1870, et par les intrigues relatives à sa création, qui remontent à 1830. Craignant l'extension de Pinfluence de l'Eglise grecque, le gouvernement turc favorisa l'Eglise bulgare afin d'atténuer la force toujours croissante de la première. La création de l’Exarchat bulgare eut un retentissement dans toute l’Europe, la lutte entre les deux Eglises étant entrée dans une phase inattendue €l ouvrant la voie de nouvelles et laborieuses perspectives pour la diplomatie euror péenne. L/Exarchal bulgare fut accueilli presque avec sympathie. La poignée de gens suspects qui rôdaient autour de lExarque Antim [ voulaient profiter amplement des circonstances favorables et une propagande æffrénée s'ensuivil dans toute la péninsule, tendant de créer des

. éléments bulgares afin de justifier la raison d'être de lExarchat. Les savants européens ne se doutaient nullement du carac{ère accidentel et intéressé de J’Exarchat bulgare et presque tous les explorateurs étrangers, cités par M. Rizoff, allaient puiser leurs renseignements à celte institution « purement » religieuse let par conséquent très « impartiale et compétente ».… Vous pensez la joie de cetle institution de pouvoir induire des savants européens en erreur sur le véritable caractère exhnique de la péninsule afin d'augmenter son importance politique et religieuse.

Üne fois l'Exarchat bulgare créé, un très grand nombre de Serbes, préférant l'Eglise slave à VEglise grecque, ne voyaient aucun inconvénient de s'inscrire dans les communautés bulgares, récemment créées par TExarchat. Naturellement les Serbes n'avaient rien perdu de leur origine, de leurs mœurs et de leur langue, Mais cela n'a pas empêché les statistiques officielles du gouvernement turc et de la propagande bulgare de les mentionner comme Bulgares, fait absolument faux qui servit de base aux études de

nombreux savants européens. Un plébiscile eut même lieu pour élablir létendue de FExarchie bulgare; il donna, naturellement. la majorité aux Bulgares, majorilé qui sert aujourd'hui pour appuyer la cause bulgare. Or le Russe Durnovo, dans son ouvrage sur la Macédoine (1898), explique nettement les conditions dans Jesquelles fut proclamée la « majorité » bulgare: « Quiconque était adversaire du pafriarcat œcuménique, dit-il, à volé pour l'Exarchat sans tenir comple de son orisine bulgare, serbe, ralaque où albanaise. Certains ont voté pour l’Exarchat pour des motifs d'intérêt commercial où parce qu'ils ont été intimidés. Mais en ‘aucun cas le chiffre des votants pour l'Exarchat ne donne la mesure de la force de Ja nationalité bulgare en Macédoine. » ”

Voici les faits, les statistiques €t les plébiscites sur lesquels des savants eurGpéens dressaient des cartes ethnogre phiques que M. ‘Rizoff exploite aujourd'hui avec un fier toupet.. Et encore ces cartes, en dehors des influences que leur établissement a subi, se prêtent-elles à des critiques que M. Rizoff Jui-même ne pourra réfuter.

La carte ethnographique de Chafarik. par exemple, est basée sur les relations de l’auteur avec les habitants de ces pays. Mais M. Rizoïff affirme que Chafarik n'avait jamais parcouru Ces contrées. Javeu est à retenir.

La carte du Serbe Davidovitch ne prouve rien du tout. Davidovitch a voulu montrer, sous « Territoires habités par les Serbes », les contrées où les masses serbes n® sont en rien mélangées ni avec les Albanais, ni avec ‘les Bulgares, mi avec les Valaques. Si Davidovitch n’avail pas englobé la Macédoine dans la sphère serbe. quoique les Serbes y constituaient lélément prédominant, il ne l'a non plus désigné comme bulgare. IL a neutralisé, par scrupules d'histoire, cette province, où les Slaves macédoniens forment un élément à part qui tôt ou tard trouverait sa voie nationale serbe. Naturellement, Davidovitch m'avait pas compté avec l'Exarchat bulgare, qui devait bouleverser les cultes et les traditions dans les Balkans.

La carte de Lejean (1861) est tendancieuse. Le vice-consul de France Lejean a parcouru la Macédoine sur l'invitation et le guide du groupe bulgare qui projelail déjà la création de l'Exarchat bulgare et sous les indications expresses de ce groupe intéressé. Lejean était induit en erréur par le gouvernement ture aussi, qui avait tout intérêt à protéger l'élément bulgare, très docile, au détriment de l'élément serbe luttant continuellement contre l'oppresseur. D'ailleurs, l'inexactitude de sa carte est démontrée par le fait qu'il voit dans la région de Vralza des Roumains qui, d'après M. Rizoff lui-même, n'ont jamais existé.

La carte du professeur Dejardin( 1853) «Carte où l’on parle le serbe», est aussi équivoque. On se dema nde alors pour-

quoi Déjardin, en dehors ‘des frontières

qu'il a établies, avait mentionné le pays de Morava jusqu'aux alentours de Sofia, touchant presque à l'Isker, sous le nom: Vieille Serbie. On ne parlait donc pas le serbe en Vieille Serbie? Alors d’où venail le nom? M. Rizoff s'en daute: des droits historiques de la Serbie sur ces contrées.

La carte ethnographique de Von Hahn et Zack (1861) présente une autre curiosité : le -pays de Morava est marqué comme peuplé de Bulgares et. Albanais. Le lecteur attentif s’apercevra même que l'élément albanais emporte sur l'élément bulgare. Comment M. Rizoif ose-t-il invoquer à l'appui de sa ‘thèse une absurdité ‘par reille ?

Les cartes ethnographiques russes, celle de Mackensie et Jrby (1867), du professeur Erben (1868), oni été dressées toujours Sous l'influence des luttes entre l'Eglise grecque et l'Eglise bulgare, Cette dernière étant favorisée par fe gouvernement turc, {out ce monde a été officiellement. induit en erreur. 1 }

La carte d'Elisée Reclus ne dit pas non plus grand chose, parce que l'auteur luimême, s'apercevant de l'erreur où jL était tombé, accompagne sa carte de la note suivante : « Cette carte ne peut avoir qu'une valeur approximative. La plupart des populations “de races et de langues diverses sont entremêlées et juxtaposées. » £

La carte de Kiepert 1876) est basée sur l’interrogatoire que auteur a fait subir à beaucoup de Bulgares à Constantinople. Pourquoi donc n'a-t-il pas interrogé des Serbes aussi? 43 |

La carte de Synvet (1877) serait Conposée d’après les indications fournies par le patriareat grec. Or ceci n est pas exact. Professeur de géographie au Iyeée de Constantinople, Synvet à puisé Sa ducumentation dans les archives turques; dont on connaît Ja partialité favorable aux Bul-

gares.

À La carte de la Société Slave de Bienfaisance de Pétrograde est un peu plus exacte, quoique toujours erronée, dans sa deuxième édition. M. Rizoff nous dit que cest sur l'intervention du Ministre de Ser-

: bulgare sur la base d’un

bie à Pétrograde que la rectification eul lieu. C’est faux. La Serbie officielle n'y est pour rien.

La carte: « La Bulgarie », d'après le prince Tcherkasky (1877), n'existe pas de fait. Elle est tracée par un professeur “apport du: prince Tcherkasky (agent civil de la Bulgarie pendant l'occupation). Une carte dressée d’après un rapport diplomatique. Drôle de documentation que M. Rizoff nous presente !

Et voilà. M. Rizoif a voulu convaincre par ses quarante cartes, qui ont € oût£ au Trésor bulgare au moins cent mille francs, que le pays de Morava, la Macédoine et la Dobroudja ont été des pays bulgares depuis les époques les plus lointaines et qu'aujourd'hui encore ces contrées portent un caractère national bulgare nelfement développé. Ce sujet a été tellement discuté que nous nous contenlerons de renvoyer le lecteur à une petite brochure intitulée « Pro Macédonia » (Georges Roustan, éditeur, Paris) et contenant une polémique engagée à propos de la Macédoine entre le député au Reéichstag..M. Wendel, et le Ministre de Bulgarie à Berlin Risoft. M. Wendel a porté un vérilable coup au

| chauvinisme exemplaire du Ministre bul-

gare opposant, par une documentation serrée et précise, un démenti formel à loutes les allégations bulgares sur le caractère ethnique des terres convoitées par la Bulgarie. Léon SAVADIJIAN,

Directeur de V Agence Balkanigue.

Pas de secours aux Serbes

Un rapport du Comité suisse de secours

Le Comité suisse de secours aux Serbes vient de publier le rapport sur ses travaux en 1917, travaux infruciueux par suite de la résistance tenace opposée par les Alliés au projet de ravilailler la Serbie. Voici les passages principaux de ce ‘apport :

« Ainsi que l’'indiquait notre dernier rapport, la Suisse s’est trouvée dans des difficultés telles pour sa propre alimentation qu'il lui a été impossible d'autoriser lexpértation, même pour un but aussi charitable que le nôtre, d'aucune denrée alimentaire. Cette situation n'ayant fait que s’aggraver ,notre Comité ne pouvait espérer reprendre son œuvre qu'en se procurant les éléments nécessaires dans des pays plus [favorisés, et notamment chez les alliés même de la Serbie. Nous avons fait les démarches les plus pressantes et les plus fréquentes pour oblenir la permission de nous approvisionner de ce côté, mais nos sollicitations ont été repoussées.

« Au mois de mars, le Serbian Relief Fund de Londres avait mis à notre disposition ,par les soins de son représentant à Miuseille, M. Coventry, 500 balles vétements, linge et chaussures, et au mois de mai, le Serbian Relief Committee of America, par les soins de M. Horace Stanton, à Paris, 50 tonnes de vivres dont nous n'avons pas pu oblenir la sortie de France à destination de la Serbie. Au cours des pourparlers à ce sujet, s’est produit le terrible incendie de Salonique, et ces marchandises ont été envoyées de ce côté où la détresse était extrême.

« En présence de l'impuissance de nos efforts nous avons rendu compile au Gouvernement serbe de la situation pour qu'il prüt lui-même linitiative de nouvelles démarches auprès de ses alliés; il n’a pas eu plus de succès que nous.

« Pensant que lintervention officielle d’un gouvernement neutre el respecté

comme celui de la Suisse pourrait donner toute confiance pour la sécurité des convois: et la régularité des disiributions de secours ,nous avons exposé au Conseil Fédéral suisse la situation désespérée de la population civile en Serbie, la nécessité de fairé un grand effort pour y porter remède et lopportunité pour la Suisse, qui de tant de manières déjà était venue en aide aux victimes de la guerre, d'offrir encore Son concours pour le ravitaillement de la Serbie.

« 11 semble en effet que les convois de vivres étant placés sous la haute direction du Gouvernement Fédéral Suisse, cela devrait enlever toute valeur aux objections des Etats de l’Entente, pour autant qu’elles seraient basées sur la crainte que ces Secours ne parviennnent pas exclusivement à la population serbe et n'aient un effet contraire au but militaire que doit avoir le système du blocus; s'il s’agit de vêtements, linge, chaussures, les chjections faites au ravitaillement sont encore pus incolmpréhensibles, car on ne voit pas en quoi les buts du blocus seraiént compromis parce que la population civile de Serbie aurait quelques vêtements à se mettre sur le corps et ne marcherail plus pieds nus.

« C’est avec le plus louable empressement et la compréhension la plus généreuse de la situation que Je Conseil Fédéral sest déclaré prêt à offrir ses services pour porter à la population serbe

un soulagement semblable à celui que Ja collaboralion des. Etats-Unis, de l'Espagne et de la Hollande a procuré aux pop. lations die la Belgique et du nord de Ja France. '

« Les ministres de Suisse on£ été chargés par le Conseil Fédéral de faire aux Etats de LEntente des propositions dans ce sens Les négociations sont en cours el paraissent devoir être laborieuses, car il s'agit de vaincre des préjugés et des méfiances qui

,,

résultent de l’état d'esprit des belligérants.

« Il ÿ a urgence à prendre des décisions, et surtout à les exécuter si lon veut sauver de nombreuses exisiences en Serbie, car les rapports que nous possédions sur Ja situation économique dans ce Pays son lamentables et cela surtout dans les villes. »

La valeur des démentis bulgares

Herrn Chel-Redakteur der Zeitung « Bundy,

Bern. Sehrgeehrter Herr,

In der Nummer 110 ihres geschaetzten Blattes bestreitet die koenigliche bulgarische Gesandschait … in Bern die Richtigkeil unserer Mitteilungen ueber die Versuche die von bulgarischer Seite unternommen wurden um cine Annaehrung on die Entlente-Macchte zu cerziclen. Gestatten Sie mir, im Interesse der Wabrheit, in diecse Frage etwas mehr Licht zu bringen, denn es ist wichtig Zu wissen ob Bulgarien in Wirklichkeit geneigt ist, wie es viele Entente-Poliliker auch heutzutag noch glauben, sich von Zentralmaechten z trennen, und ob es in dieser Beziehung irsen welche Versuche gemacht hat. Die bulgarishe Gesandischaft irrt wenn sie annimmt der Zeck unserer Verôllentlichungen wäre zwischen Bal. garien und seinen grossen Verbüngleten Intrigen zu sacen. Nicht nur haben wir kein Interesse daran, sonidern wir sind fest ueberzeugt-und darin stimmen wir mit der bulgarischen Gesandschait uebereïn-dass Bulgarien bis zum Ende an der Seite Deutschlands und Oesterreichs ausharren wird, und zwar aus Gruenmden die wir hier nicht zu croerlern branchen.

Was die Sache selbst belritft so stelle ich zunaechst fest dass die Richtigkeit unserer Informalion ueber die statigelundenen Zusammenkuenfle und Gespraeche nicht absolut bestritten

wird. Indem die bulgarische Gesandschaït das bekannte geheime Telegramm des russischen

Geschaefistraegers in Bern zitiert sucht sie zu beweisen dass die Anregung zu diesen Konver- : sationen nicht von bulgarischer Seite ausgegangen, sei, und das die betreffenden bulgarischen Pexsœænlichkeiten alles auf eigene Hand gchandelt n und sich dadurch des Landesverraten, schuldig gemacht haben. Dem gegenueber mœchte ich teststellen dass alle genannten Personen die intimsten Bezichungen zu der bulgarischen Gesandschait pflegten und zum Teil auch heutzutage noch pflegen und dass lieses verspaetete Abruecken der Gesanjdischaît uns etwas sonmderbar erscheint. Wie dem auch sei der Schwerpunkt xler Frage licgt in der kategorischen Erklacrung der Gesandschalt, «Das bulgarische Volk 50 wohl wie auch seine Regierung und sein Koenig, haben nie daran gedacht, denken Jetzt nicht und werden nie daran denken,ihre Verbuendetenzus vérraten und Zzwechs Abschlusses eines Separalfriedens in Verhandlungen mit dem gemeinsamen Feinde zu treten. Bulgarien wird bis zum Ende seinen grossen Verbuendeten 1 treu bleiben.» Damit diese Erklaerung ire n Wirkung nicht verfehlen moege sollie die pul- u garische Gesandischaft in Bern nicht Zzocgan klipp und klar zu erklaeren ob auch ein bulgà- M rischer Grossindustrieller, aus Kasanlik, dessén Name der Gesangschaft nicht umbekannt sein duerfle da es sich um einen persoenlichen Freu des Koenigs Ferdinand und des Ministerprat sidenten Radoslavoff handelt, und der neulich in der Schweiz weille, Landesverraeter ei. Diesér Herr hat im Auftrage seiner Regierung eine Entente-Grossmacht die wir nicht nennen W len einen in allen Einzelheiten ausgæ 4° beiten Entwurf zum Separatirieden Bulgarielf mit den Allüerlen ueberreicht, Ein Dementi 4 bulgarischen Gesandschaft wuerde die Pruefuné dieses Angebots seitens der Entente ueberfluessig \ machen und so waeren auch die Verbuendeli Bulgariens wirklich ucberzeugi dass Bulgariell keinen Verrat plane. Die serbischen vermeint lichen Intrigen Kkoennten sonach daran nichis aendern. si É Indem ich Ihnen fuer Ihre lichenswuerdife Gastfreundscait meinen verbuendlichsten pank ausspreche, verbleibe ich mit vorzueglicher Hochachtung | Mürz 1918. + Dr. L. MARCOVITCH. Herausgeber der Zeitung « La Serb

Genf, 22

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Société Genevoise d'Edit. et d'Impr. — Genêve