La Serbie
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LA SERBIE
Le tyran et ses victimes
— Un nouveau réquisitoire contre la terreur austro-magyare (Suite.) « Au commencement de la guerre, des citoyens complètement innocents furent pris et enfermés comme otages. Cela s’est passé en Dalmatie, en Bosnie-Herzégovine, en Croatie, dans le Banat, etc. Dans l'histaire mondiale on n'avait encore jamais vu un Etat se servir de ses propres sujets comme olages. On a dit aux olages qu'ils étaient responsables de tout attentat contre les chemins de fer, les objets ou les personnes militaires et qu'ils seraient immédiatement exécutés au cas où la population ou des individus isolés viendrasent à entreprendre quelque chose dans ce sens. Les otages furent publiquement maltraités de la façon la plus brutale et 11 plupart d’entre eux massacrés sans la moindre raison. On a peine à croire avec quelle férocité les organes officiels se comportèrent envers les olages et avec quelle froide scélératesse sanguinaire ils en oni fait pendre ou fusiller un grand nombre. Cest ainsi que lecclésiastique Georges Petrovitch, de larrondissement de Dervent, en Bosnie, — homme vraiment paisible ét qui ne s'était jamais occupé de politique — fut arrêté comme otage en août 1914 On lui donna un Tzigane comme sentinelle. Celui-ci le tua dès la première nuit Sans aucune raison. L’archiprêtre Grgourévilch, de Zenitza, en Bosnie, fut arrêté el dut d’abord à la station de Zeniütza et plus lard à Lachlva être présent sur le quai à l’arrivée de chaque train. De cette façon, le malheureux vieillard n'eut pas même une demi-heure pour se reposer. En même temps quie lui, on avait arrêté son fils; lorsqu'il .y eut, une fois, dans la gare, plusieurs trains, les autorités officielles ordonnèrent au fils, en mienaçant de le fusiller — de saïsir son propre père par la barbe et de le traîner ainsi sur le quaï devant tout le monde. Une autre fois ce vieillard fut torturé dans un wagon découvert de Zenitza à Alinpachin Most; on lui ordonna alors de resfer agenouillé dans le wagon pendant trois heures entières sous peine d'être fusillé. À la suiïle de cela lle vieillard martyr tomba évanoui. — L'’otage Pero Nikitch, employé
à la prison de Zenitza, fut mis dans les fers. Un soldat qui devait l’escorter ainsi
ligoté le tua en route sans aucun motif. Pour ce travail, l'assassin reçut même une récompense de ses supérieurs, car il prétendit que Nikitch avail voulu s'enfuir, alors que celui-ci avait les fers.
« À Fotcha (Bosnie), les personnes les plus en vue furent enfermées commrie otages. Six parmi celles-ci furent placées sur les deux ponts de la Drina. Sur le premier pont om plaça l’ecclésiastique Vlada Popovitch, l’archiprêtre Ko.chovitch et le négociant Nigo Hajdoukovitch. À Paube du 9août 1914, arriva un détachement de soldats qui se placèrent en face d'eux et les fusillèrent tous les trois. Les trois autres otages durent rester assis sur un banc près du pont. Un des soldats qui les gardait se leva vers minuil et frappa de deux coups de baïonnette George Hajdoukovitch qui tomba raide mort. Après cet .assassinat, le même soldat frappa l'ecclésiastique Kanditch et le négociant Milan Hajdoukovitch chacun de deux coups de baïonnette à la poitrine et au ventre, leur faisant à tous deux des blessures mortelles. Les autres soldats regardaïent placidement ce carnage. On: défendit d’enterrer les SUppliciés. On transporta l’ecclésiastique Kanditch et Milan Hajdoukovitch, blessés gravement, dans des voitures d’ambulance, pendant que les officiers qui les accompagnaient discutaient avec une joie un peu singulière quel serait celui qui fusilleraït l’un et celui qui fusillerait l’autre,
et cela à une voix tellement haute que les blessés étaient obligés de les ientendre.
« L’ecclésiastique. Dimitrie Yevdjevitch fut arrêté le 28 juillet 1914. Il fut conduit comme otage à la station de chemin de fer de Sietlina. Six hommes, sous le commandement d’un enseigne, l’entourèrent et chargèrent leurs armes. On lui ia les mains et on lui ordonna de marcher. Comme il marchait de son pas ordinaire, un soïdat lui cria qu'il tirerait sil ne se mettait pas à marcher au pas militaire. Après l'avoir escorté à Ratcha, le soldat lui ordonna de se tenir sur une seule jambe et le menaça de mort au cas où son autre jambe toucherait la terre. Céla dura -jusqu'au moment où le malheureux tomba sur la chaussée... Une fois, ce soldat le serra si fortement avec Îles les chaînes que lPinfortuné, qui souffrait atrocément, commença à supp'ier qu'on allège sa peine. Le soïdait répondit: « De toute manière tu dois crever um de ces jours : plus fôt tu, mourras, mieux, ce sera ». Quand un train arriva à la station, le soldat conduisit Yevdjevitch au bout d’une corde ainsi qu'une bête féroce de wagon en wagon, landis que les autres soldats lui crachaïent au visage. Tout ceci
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se passait sous les veux! de leurs supérieurs. Cest ainsi qu'il fut maltraité jusqu'au 16 août 1914 Ce qui arriva alors constitue une barbarie encore plus épouvantable. Ce jour-là le lieutenant Kozmitch lui annonça officiellement qu'il avait reçu l’ordre de le traiter d’une façon encore plus sévère qu'auparavant. Le même soir, vers minuit, Yevdjevitch fut tiré subitement du lit, on lui lia les mains et les pieds et on le transporta à trois kilomètres de là, en pleine forêt. Là on l’attacha à une haie en le menaçant de mort, au cas où il viendraït À faire le moindre mouvemient. Il resta ainsi immobile pendant six heures. Tout à coup le lieutenant qui commandait se précipita vers lecclésiastique, et En poussant un cri sauvage, braqua un fusil contre le malheureux qui, dans ces moments de transes, vécut des heures dans l’effroi le plus désespéré. Des scènes semblables ou encore plus épouvantables se reproduisirent à de mombreuses reprises.
« L’ecclésiastique Simo Begoviteh fut arrêté devant l’église de Mochitch; on ne lui permil même pas de faire ses adieux à sa femme et à ses enfants. Il servit lui aussi d'otage. Son collègue em souffrances, Atanase Kosoritch, fut transporté dans une cave et là battu dune façon terrible. On brûla avec des allumettes les moustaches d'Aleksa Voutchinovitch et de Sava Koprivitch, de Blajoui, puis on les ligota. Les malheureux n’osaïent pas faire le moindre mouvement, : car les soldats tenaient les baïonnettes sur leur gorge. On malltraita feu lecclésiastique Tricha Maksimovitch de la façon la plus atroce. Le médecin avait donné l’ordre de le transporter dans un hôpital, on le conduisit pourtant À Semizovic, où on l'assassina. En même temps on asSassina également plusieurs paysans après avoir effroyablemient frappés et torturés si bien qu'ils restèrent allongés longtemps privés de leurs sens let couverts de sang, tout cela parce qu'ils m’avaïent rien pu dire de mal contre lecclésiastique Eranovitch, de Nichitch, et contre instituteur Voivoditch, d’'Iliach.
« Moi aussi, j'ai été un olage. Que les très honorables députés me permettent de rappeler brièvement mes propres aventures. « Le 26 juillet 1914, et par conséquent avant que la guerre meut encore éclaté, j'ai été pris comme otage, c'est-à-dire que je devais répondre sur ma vie de la conduite loyale des habitants des Bouches de Cattaro. Les yeux bandés, je fus conduit dans la forteresse de Sainit-Ivan (San Giovanni) tout près de la frontière monténégrine. Quelques jours après arrivèrent également d'autres otages, parmi lesquels le député de la Diète de Dalmaitie, Parchiprêtre Jovan Butchin. Après quelques jours indiciblement durs pendant lesqueïs nous nous trouvâmes constamment entre la vie et la morf, on nous transporta dans la forteresse de Mamula.
« Nos souffrances atteïgnirent leur comble le 16 août 1914, lorsque la flotte française bombarda cette forteresse. On nous afttacha de nouveau les mains et les pieds et cela d'une façon tellement dure que chez beaucoup d’entre nous le sang coulait sous les cordes. Des soldats,
revolver à la main menaçaient de tuer quiconque laisserait entendre la moindre plainte. Longtemps plus tard je fus envoyé à Vienne pour y subir une opération et je fus confiné dans cette ville. À la visite complémentaire de la fin de 1915, je fus reconnu apte au service, mais dans la suile, je fus refusé comme inapte à tout service de lanqwehr. Ainsi les terribles émotions causées par une aussi longue captivité savaient pour toujours Contpromis ma santé.
« Maïgré cela je fus appelé à la police où l’on me communiqua que le commanr dant militaire impérial et royal avait donné l'ordre de in’amener au commandement complémentaire de la landwebr. Là, sans aucune explication, On me fit ‘endosser l'uniforme. Ceci avait lieu le 13 mars 1916. Peu après je fus présenté au conseil saniaire, puis à la revision. Toutefois, dès le 28 du même mois, avant même que le certificat (Befund) fut obtenu, l’ordre était déjà arrivé de me verser dans les compagnies de marche, Sans égard au résultat de la constatation et à mon instruction
ke militaire. En même lemps on M enleva les
insignes de volontaire () d’un am.
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(t) Le volontariat d'un an ést ‘une institu{ionl autrichienne analogue à l’ancien. volontariat français dont le principal effet est de pennerine aux jeunes gens qui ‘om terminé, leurs études secondaires de ne faire qu'un. an “de ÿervice ju Jieu des trois ans habituels.
baïonnette au canon, et un feldwebel le
« Comme je demandais pourquoi on agissait ainsi envers moi d’une façon exception nelle, on me répondit par les insultes de brigand, assassin, traître. Un sergent me dit: « Je vous accompagnerai sur le front et vous allez voir alors ce que vous allez devenir. Les prescriptions n’ont pas de valeur en ce qui vous concerne ».
« À la suile de terribles souffrances, je tombai malade le 8 mai 1916 el à la visite médicale, je fus reconnu comme capable seulement dun service léger dans les bureaux. Maïs au lieu de recevoir un emploi de secrétaire, je fus envoyé à Komoran dans de détachement des suspects politiques. Comme miés camarades die souffrance, j'y fus employé aux travaux ordinaires des champs. \
«Le colonel général et ministre de da Défense Nationale de époque, Georgi, a eu en temps opportun connaissance de ces choses, mais malgré tous ses serments d'officier et de ministre, il n'a pas jugé bon de s'opposer à toutes les violations flagrantes des lois et des arrêtés. »
(Député Laguigna. — La chanson ne ditelle pas: le jour pour les Allemands, la nuit des Slaves.)
« Lorsqu'en mai 1917, le Reichsrat de Vienne fut convoqué et’que vint l’ordre impérial de licencier tous les députés qui se trouvaient sous les drapeaux, mes supénieurs Se comporlèrent enviers moi comme si cet ordre ne me concernait pas, et c’est à peine si j'ai pu être licencié après l’ouverture du Parlement.
« Que l’on réfléchisse seulement à ce fait : du moment que l’on agit de cette façon et avec une pareïlle impudence envers un député au Parlement, que doit-il en être avec la malheureuse population! »
La politique en Autriche-Hongrie
La fraternité d'armes entre Magyars, Allemands, Bulgares et Turcs
Le «Magyar Hirlap» du 19 mars, publie le compte rendu de l'assemblée, annuelle régulière ordinaire de l’Union des associations de la Fraternité d’Armes.
Le comte Andrassy a dit qu'il est encore impossible de parler de la fraternité de tous les peuples et qu'il ne saurait être question de cette idée de fraternité qu’en sauvegardant tous les intérêts nationaux magyars.
«Aujourd'hui, a déclaré Andrassy, l'idée de solidarité ne peut exister qu'entre les alliés... Ces sentiments des alliés les uns pour les autres sont mécessaires, parce qu'ils constituent la condition indispensable pour la fin victorieuse de celte guerre.
«Nous Magyars, nous offrons notre main d'une part à la puissante nation allemande à l'ouest, et de l’autre, à la race bulgare douée de grandes qualités, et par cette dernière aux Turcs. Par cela, nous demeurerons fidèles à notre mission historique la plus sacrée, qui est de réunir l'Orient à l'Occident et de représenter devant l'Orient l’idée et la valeur de la civilisation occidentale. » -
Le député Polonyi a parlé dans Je même sens. Il a critiqué certaines correspondances de Vienne publiées par la revue «Mitteleuropa», tout en affirmant que le directeur de celle-ci, Friedrich Naumann, a pour les Magyars une très grande sympathäe. Le conseiller de la Cour, Markus, a ajouté:
« Que nous ne souffrirons pas que l'amitié entre les Allemands et les Magyars, que nous désirons voir encore plus profonde, puisse êlre altérée. »
Le comte Apponyi, ministre de Tinstruction publique, et Berzeviczy, président de l’Académie hongroise ont de même exprimé les sentiments de solidarité absolue qui existent entre Allemands et Magyars.
S'inspirant: de l'exemple allemand et autrichien Andrassy propose enfin de créer une section chargée de s’occuper die politique sociale. L’assemblée élit commie président de cette section le ministre du Commerce Szterenyi. si
IL est intéressant de constater que c’est précisément Amdrassy qui joue le principal rôle dans cetle succursale des sociétés germaniques de la fraternité d'armes, ce qui ne l'empêche pas de publier en même temps des articles en apparence germanophobes dans la «Revue Politique Internationale ».
L'Allemagne et la question yougoslave
Le «Slovenski Narod » du 20 mars reçoit de Vienne une information d’après laquelle les milieux gouvernementaux prépareraïent sérieusement une réforme de la constitution. «Dans les milieux parlementaires, dit ce journal, il a été question dernièremient de l’insistance avec laquelle lAllemagne s’est prononcée en faveur dune solution aussi rapide que possible par la monarchie de la question yougoslave. Le gouvernement allemand aurait donné à ce propos cerlains conseils au gouvernement auitrichien. La «Norddeutsche Allgemeine. Zeitung» dément celte nouvelle, en insistant sur le fait que l'Allemagne suit fidèlement
Samedi 27 Avril 1918 — No 17
le principe posé par Bismark de la non ingérence dans les affaires -intérieures de la monarchie austro-hongroise. — Nous savons cependant d’une source certaine
Berlin s'intéresse vivement à la solution de la question yougoslave. Les hom-
mes d'Etat allemands considè. rent le problème yougoslave
tomme le problème londamenta) delamonarchieaustr-hongroise, et le démenti de la « Norddeutsche Afligemeine Zeitung» ne changera rien au fait que les milieux berlinois ont effectivement conseillé aux hommes d'Etat autrichiens de résoudre le plus rapédement possible 14 question yougoslave. Les conseils de Berlin, à cet égard, ne sont pas seulement théo: riques, ils contiennent certaines propos. tions concrètes qui vont plus loin que «les autonomies nationales et les frontières provinciales» de Seidler. »
L'alliance éternelle entre l'Autriche ct l'Allemagne
Commentant la résolution adoptée par l'assemblée allemande de Gratz, la « Tagespost » (21 mars) dit que celte assembiée a eu précisément pour but de mani tester les dispositions surexcilées et acharnées qui règnent dans tous les pays alle Mmands du Sud de l'Autriche.
« L'assemblée nationale, écrit la « Tagespost », pose comme une de ses revendicatons principales le renforcement die Valliance avec l'empire allemand dans tous les sens. Les ennemis qu iluttent contre les puissances centrales ne sont pas les seuls à vouloir briser celte alliance. A Pintérieur de la monarchie, et avant tout parmi les Slaves, il existe depuis longlemps déjà une hostilité profonde à l'égard de cette alliance, car les ‘Slaves savent que son existence même exclut la réalisation de leurs vœux et que les Allemands d’Autriche, de même que l'Etat lui-même, trou vent en elles le plus grand appui. Cest pour cela que cette alliance doit être mise en dehors de toute discussion et être affirmée, une fois pour toutes, comme la base de notre politique d'Etat. Cela peut avoir
fe alliance entre dans la Pragma-
lieu si cet tique Sanction, dans une loi fondamentale de lEtat, loi qui doit être inviolable et garder sa force pour Téternité..….
« Nos députés doivent faire une politique des plus violentes et particulièrement en ce qui concerne l'Etat yougoslave. La voie de lAdriatique doit apparkenir à l'Etat et demeurer assurée par les Allemands, où pour mieux dire cette voie doil être conquise et assurée. Trieste ne doit jamais devenir la capitale d’un Elat yougoslave: pour cela on doit renforcer la population allemande par voie de colonisalion; mais, en même temps, les facteurs de l’Etats doivent, dans l'intérêt de celui-ci, souteunir celle colonisation par tous les moyens dont ils disposent. La langue allemande sur les bateaux, les écoles nautiques allemandes, le commerce allemand et les méliers allemands doivent avoir à Trieste leur centre et leur appui le plus fort. Il faut mettre fin au fait honteux que les sociétés de navigation autrichiennes se servent dans leurs relations intérieures et extérieures de toutes les autres langues sauf de la langue allemande. La voie de Trieste doit être assurée de deux côtés. en empêchant la slavisation du chemin de fer du Sud (Vienne-Gratz-Laibach-Trieste) et en maintenant dans les maïns des Allemands, la ligne de Klagenfurt, Goritza, Monfalcone, Trieste. Sur celte dernière ligne, il y a encore aujourd’hui beaucoup de axons allemands qu'il sera facile d’attacher au sol et de relier les uns aux autres. »
En Serbie envahie
Une nouvelle insurrection
Le « Temps» publie le télégramme suivant :
Le bruit court dans les cercles militaires viennois qu'une nouvelle insurrection aurait éclaté dans les départements serbes de Leskovatz et de Nich contre les Bulgares.
Des rencontres acharnées auraient eu lieu entre les forces bulgares et les Serbes. Ces derniers auraient réussi à refouler les postes bulgares dans la région de Leskovatz. D'importants renforts seraient partis de Bulgarie en vue d’étouffer le mou vement avant qu'il puisse prendre de l'ex tension, et les journaux de Sofia auraient reçu l’ordre de ne rien publier sur € « incidents ».
En Serbie
A la Skoupchtina
A Ja séance de la Skoupchtina au 17 avril, les débats sur les déciarationS du gouvernement furent clos. Après quoi, Eu lieu le vote. Par 55 voix contre 42, la Skoupchtina adopta l'ordre du jour pr. posé par le député Lamovitch, approuvan les déclarations et exprimant sa confiance au gouvernemeni.
Le prince héritier de Serbie chez le roi Alexand'®
On mande d'Athènes à l'agence Havas : _Le prince héritier de Serbie, voyageant incognito, à rendu visile au roi Alexandr& avec qui il a eu un entretien très CO dial qui a duré une demi-heure.