La Serbie

Le serment solennel de Prague et les Vougoslaves

La délégation yougoslave — Le discours de Pavelitch, Korochetz et Raditch

Les journaux yougoslaves qui viennent d'arriver donnent de nombreux délails sur limposante manifestation qui s'est déroulée ie 13 avril dans la salle Smetane de la

Maison Commune de Prague.

A cette manifestation ont pris part également les délégués yougoslaves Korochetz et. Gostintchar, députés slovènes au Reichsrat, au nom du Club Yougoslave de Vienne, ainsi qu'une nombreuse délésation dé Croatie: Dr Ante Pavelitch, Dragutin Hrvoj, Ivitza Kovalchevitch, [van Perchitch, Dr Jifko Petritchitch, députés croates au Parlement de Zagreb, Valerian Pribitchevitch et Srdjan Budisavlievitch, députés serbes au Parlement de Zagreb et plusieurs hommes politiques, publicistes et artistes croates.

L'assemblée a été ouverte par le dépulé Stanek, Le grand écrivain tchèque Jirasek a pris ensuite la parole et a donné lecture du serment solennel du peuple tchèque.

«Ce fut un spectacle indescriplible, écril la « Hrvatska Drzava», lorsque, levant 11 main, plus de 10.000 personnes jurèrent de rester fidèles jusqu'à la tombe et de tenir jusqu'à la vicloire et jusqu'à la conquête de l'indépendance du peuple {chéco-sloVaque ».

Le texte du serment solennel a 616 mulilé par la censure.

Après la prestation de serment, le député croate Ante Pavelitch a pris Ia parole au nom de la délégation yougoslave.

Après avoir remercié chaleureusement Stanek el Jirasek pour leurs paroles de bienvenue, Paveliteh déclara au nom du peuple uni des Croates, des Serbes et des Slovènes qu'avant toute autre chose il souscrivait de la façon la plus complète aux paroles qui venaient d'être prononcées.

«Nous sommes venus vers vous, dit-il, pour nous réchaüffer au foyer de votre civilisation et de votre concorde el nous radfermir dans la lutte que nous avons à soutenir contre nos ennemis Communs. Nous, Croales, Serbes et Slovènes, nous avons eu également fort à faire .avec les divers échafaudages des potentats diplomatiques. Je ne rappellerai ici que le fa-

* meux dossier de l’ancien m'nistre des affaires étrangères Berchtold, qui a inauguré les persécutions iniques des Yougoslaves au ‘début de la présente guerre. (Cris d’indignation). : :

«Nous, Croates, Serbes el Slovènes, nous poursuivons avec vous un seul bul..…….. (2 lignes censurées).

«Il y a 70 ans, en 1848, les fils de notre peuple étaient venus à Prague pour sauver la monarchie. Aujourd'hui nous venons ici pour nous sauver nous-mêmes. (Approbalions frénéliques, toute la salle se lève el manifeste avec enthousiasme).

«Nous donnons notre adhésion à celte manifestation avec la pleine conviction qu'il s’agit là d’une question politique de premier ordre, et que cest notre devoir de tendre honnêtement et sincèrement à nos frères fidèles notre main fraternelle. {Approbations tumultueuses).

«C'est à vous, Tehèques, que le ministre Czernin a lancé plus directement son défi, mais nous déclarons ici qu’il nous a également défiés. (Approbalions),.

«Nous acceptons le défi, toul comme nous l’aurions accepté s'il nous avait été adressé directement. Nous sommies parfaitement d'accord avec la critique et le jugement prononcé ici par le président de cette assemblée à l'égard de la déclaration du comte Czeïrnin. Seul, en effet, un espril impuissant a pu dévant- le monde entier proclamer traître la majorité des peuples de cette monarchie. (Cris). Vis-à-vis d'une semblable déclaration officielle, il ne nous reste plus qu'à resserre nos rangs el Mmonter que nous constituons une unité tchécoyougoslave ferme el inébranlable. (Appro-

-bations frénétiques).… (10... lignes :.censurées). ; : «La question yougoslave ne peut pas et ne doit pas être résolue partiellement, "en tant que question bosniaque, dalmate etc: EL en est de même du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui n’admet pas de solution partielle, ici pour les Tchèques; là pour les Slovènes etc. Bien au contraire. Le droit inestimable qu'ont les peuples à décider de leur. destinée doit trouver en imnême temps sa réalisation pour tous les peuples opprimés let il est naturel qu il soit réalisé intégralement et simultanément pour nos deux peuples liés aujourd'hui comme toujours à l'avenir par des liens indissolubles.» (Approbations prolongées ; toute la salle est debout et -acclame l'orateur.) .(«Hrvatska Drzava» du 19 avril).

Le président du Club Yougoslave, Dr Kvrochetz, prit ensuile la parole:

«Le jeune peuple des Slovènes, des Croates et des Serbes — a-Eil dit — qui se développe irrésistiblement pour atteindre “un degré plus élevé, à considéré de tout

temps avec admiration le peuple tchèque. C'est chez lui qu'il a pris modèle pour les méthodes de l'activité culturelle et 6conomique, et plus d'une fois nous nous sommes trouvés associés dans la vie pulitique. Lorsque notre vie nationale s'est trouvée en face d'un des plus terribles dangers, nous nous sommes unis également dans la politique et nous avons présenté un seul front de: combat. (Approbations enthousiastes.) Nous souffrons ensemble, mais aussi nous travaillons ensemble, pour nous libérer du joug étranger et conquérir la liberté dorée de nos peuples. (Applaudissements prolongés.) Aucune accusation, aucune menace ne nous effrayent. Chez rous, comme chez vous, règne la profonde conviction qu'avec la guerre mondiale est venu également le moment suprême où nqus devons montrer au monde entier ainsi qu'à nous-mêmes que nous sommes dignes de la liberté à laquelle nos pères el nousmêmes avons si vainement aspiré. Gel instant historique nous a unis pour toujours, non seulement nous, les représentants de nos peuples, mais aussi nos. peuples euxmêmes. (Approbalions frénétiques.) La conscience de ne former qu'une seule unité dans cette dure lutte nous élève. Le peuple tchèque vient de prêter, il y à un moment, le serment solennel qu'il me fléchira pas dans la lutte pour son indépendance, quoi qu'il puisse arriver. Nous qui sommes témoins de votre serment, nous vous promettons dans ces minutes solennelles d’être et de rester pour vous de fidèles compagnons d'armes, Nous avons À cœur de vous montrer que nous sommes vos frères fidèles. Ensemble nous avons gémi sous le joug étranger. ensemble nous le combattons: ensemble nous vaincrons. Cette victoire sera l'indépendance tchèque et yougoslave. (Approbations proongées), » (« Slovenski Narod » du 16 avril.)

Les députés Kramarz. Habermann (au nom des Slovaques) et Klofatch prirent successivement la parole et chacun trouva des paroles touchantes pour les Yougoslaves qui, dans les moments décisifs de la lutte commune. avaïent si courageusement manifesté leur solidarité.

Enfin Slanek a clôturé l’assemblée en remerciant de nouveau les délégations

vougoslaves. :

Une loule immense à Lenu à saluer les délégués yougoslaves et après la clôture ide l'assemblée des manifestations imposantes se déroulèrent devant l'hôtel « Zlata Husa ». Le député Stiepan Raditch, chef du parti des paysans en Croatie, a salué les manifestants du balcon de lhôtel.

« C’est la première fois dans son. histoire, s’est écrié Raditeh, que le peuple tchèque apparaît uni en un bloc en faveur de sa grande idée. Dans le combat qu'il mène aujourd’hui, il nest pas seul, mais il a des alliés, des compagnons d'armes résolus qui tiendront jusqu'au bout avec lui. Nous traversons des moments historiques. Nous Croates. Slovènes et Serbes nous avons apparu également comme une unité pour notre liberté el noire indépendance. Nos ennemis sont puissants, mais grâce à la force de notre union, nous conquerrons la victoire. » (« Slovenski Narod » du 16 avril.)

Il n'est pas sans intérêt de noter ici que le député Raditch, qui s'était coalisé il y a quelque temps avec les partisans

de Frank, a fait publier dans les « Narodni Listy » de Prague une déclaration

dans laquelle il dit qu’il sort du bloc du droit d'État auquel il appartenait et refuse toute cocpération ultérieure avec les partisans de Frank. « ayant acquis la conviction que ceux-ci ont plus à cœur les intérêts germano-magyars que les intérêts du peuple croate. » —————————

La préméditation autrichienne contre la Serbie

_- Nouvelles révélations attribuées à M. Muehlon —

Une revue de fondation récente, l «Europe nouvelle » (Paris, 75, rue de Lille), révèle dans sa livraison du 13 avril des propos denus à Paris au mois de. juillet 1914 par: M. Muehlon et qui prouvent d'une façon irrécusable la préméditation austro-hongroise :

« Le 17 juillet 1914, déclare l « Europe nouvelle ». un visiteur demandait à parler à Paris au directeur d’une grande maison française. M. X... Le directeur éfait absent. Le visiteur revint l'après-midi et fit passer sa carte à M. X.. C'était M. Muehlon, de la maison Krupp von Bohlen. Il fut immédiatement reçu.

« M. X... connaissait M. Muehlon et l’appréciait pour sa correction en affaires: Comme on était en confiance des deux côtés, la conversation prit bientôt un tour intime et même confidentiel. M Muehlon ne cacha pas à son interlocuteur français que la situation internationale était: des plus graves. M. Muehlon venait de parler

4 : LA SERBIE

avec son directeur, M. Krupp von Bohlen, lequel avait parlé récemment avec lempereur. À Potsdam, on voulait la guerre:

« La France n'échappera pas à la guerre, déclara M. Muehlon. Le mercredi 22 juillet, l'Autriche enverra un ultimalunr à la Serbie, rédigé en termes outrageants. La Serbie aura trois jours pour répondre, Les hostilités contre elle commienceront le 28 juillet. » |

M. X.. ayant rétorqué à M. Muehlon: « Mais qu'est-ce qui prouve que la France épousera la querelle serbe? », M. Muehlon esquissa un geste de surprise et poursuivit: « C’est à la France qu'on veut faire la guerre et la mobilisation allemande est, d'ailleurs, déjà commencée. »

M. X.., que la perspective d’une guerre impressionnait péniblement, comme tous les Français de cette époque, ayant eavisagé une pression franco-russe sur la SeTbie pour l’engager à céder:

« Si la Serbie, déclara M. Muehlon, acceptait les condilions honteuses de Pultimalum, elle en recevrait tout de suite après un autre absolument inacceptable: »

Des affirmations aussi catégoriques n'onl pas besoin de commentaires.

La politique en Autriche-Hongrie

La formule magyare pour les Balkans

Dans son article de fond du 21 avril 1918, le « Pester Lloyd » s'occupe de la politique que la Hongrie doit suivre dans les Balkans après la guerre :

« La Serbie, dit la feuille officieuse de Budapest, est peut-être le pays le plus éprouvé par la guerre mondiale. Si elle se trouve actuellement assez faible pour que nous n’ayons plus à craindre qu’elle ne trouble notre repos, nous dievons considérer ceci comme un résultat que la sagesse politique et l'instinct de conservalion nous engagent à maintenir. Nous devons avoir toujours présent à la mémoire ce principe fondamental de l’équilibre balkanique: plus la Serbie est alfaiblie, plus la Bulgarie se trouve renforcée. Et nous n'avons aucun molif de ne pas accorder aux dépens de la Serbie vaineue de plus larges accroissements à la Bulgarie, dont l'alliance a d'autant plus de valeur pour nous qu'elle nous unit à un peuple fort et dans lequel nous pouvons avoir confiance. IL est absolument impossible d'imaginer une opposition d'intérêts entre la Monarchie et la Bulgarie. À lPinlérieur de nos frontières il n’y a pas d'irrédentisme bulgare. La Bulgarie, qui peut constituer pour l’Autriche-Hongrie un mur de protection contre l'irrédentisme serbe, a sur une très grande étendue des intérêts identiques à ceux de notre Monarchie. Elle a le plus grand intérêt à avoir pour voisine ‘une Hongrie puissante et florissante. Notre alliance peut et doit être resserrée. Dans le danger commun, nous avons fait face à l’ennemi commun el nous avons reconnu que nous étions prédestinés à la défense et à l'attaque communes. Une partie de ce que Ja Bulgarie demande actuellement lui avait été déjà attribué, il y a quarante ans, au Congrès de Berlin. En ce temps-là nous n’étions pas partisans de ses prétentions, mais ce que nous avions Cru devoir refuser à une satrapie russe, nous le reconnaissons volontiers comme étant le droit de la libre Bulgarie, notre amie éprouvée. « Dans les Balkans, comme ailleurs. nous voulons être les bons amis de nos amis: or, dans les Balkans, nos amis ce sont les Bulgares et les Tures. Nous sommes nos propres meilleurs amis lorsque nous n'avons pour la Serbie et la Roumanie que la quantité de bonne volonté qui nous est prescrite, non point par un sentiment de vengeance, mais par une méfiance justifiée” Ces Etats doivent se rétablir, mais par leurs propres forces et non point aux frais de ceux qui nous.ont été fidèles, el sur la fidélité desquels nous pensons éla-

blir une partie de notre avenir. Notre

devise doit être: « Les Balkans aux peuples balkaniques qui nous sont fidèles, »

L'union entre Tchèques et Yougoslaves

A la suite de l’attaque infâme dirigée par le ministre des ffaires étrangères austro-hongrois contre les Tchèques et leurs aspirations, le président du Club Yougoslave, Dr Korochelz, à envoyé à l'Union Parlementaire Tchèque unie lettre dans laquelle il exprime la solidarité inébran-

*lable qui existé entre les deux peuples’

frères qui combattent ensemble le même ennemi. À titre de document, nous reproduisons «in extenso » celte lettre remarquable du Dr Korochetz:

.« Dans son discours de Vienne, le comte

Czernin s’est imaginé qu'en accusant les:

chefs du peuple tchèque die haute trahison, il réussirait d'une part à semer la discorde parmi le peuple tchèque et de l’autre à enfoncer un clou entre les Tchèques et les Yougoslaves. Il a fait le calcul suivant : J'accuserai les premiers de haute frahison; les autres, effrayés, se retireroni.

« Le ministre des affaires étrangères s’est trompé grossièrement. Le peuple tchèque,

Samedi 4 Mai 1918 — No 18

comme un seul homme, st levé et: à manifesté sa solidarité parfaile. Les quel. ques rares opportunistes tchèques eux-mé: mes ont repoussé violemment loutes les accusations de Czernin. Les milieux les plus conservaleurs également ont fait ja réponse suivante: Comie, si tu crois que les désirs de nos chefs diffèrent en quoi que ce soil de ceux du peuple, dissous la chambre et ordonne de nouvelles élec. tions; Fais appel au peuple et tu verra quelle sera sa réponse!

«La spéculation de Czernin en ce qui concerne les Yougoslaves à lout aussi pjteusement échoué. Chez nous_personne n’a pensé -— me serait-ce qu'un seul instant —" (quelques mots eensurés) à la possibilité. d'une modificalion, si minime æt St insignifiante soit-elle, de Palliance cordiale qui ” nous unil, nous Yougoslaves at peuple « tchèque. Tout au contraire, notre peuple s'est immédiatement rendu compte que. maintenant plus que jamais nous devons nous soutenir fermement les uns les autres. La nouvelle que le peuple tchèque a ren poussé à Punanimité ‘un mol censuré) du ministre de Vienne, à provoqué dans-notran opinion publique toute entière la plus vive satisfaction. Ce n'est pas autrement que nous fous imaginons les Tehèques et nous restons jusqu'au bout les alliés d'un tel peuple. C'est avec satisfaction que notre peuple approuvera la présente déclarations du président du Club Yougoslave aux re présentants parlementaires du peuple tchè que, déclaralion qui ne laisse subsister aueun doute sur le fait que l'alliance fra ternelle tchéco-yougaslave ne pourra être brisée par aucune intrigue. Nous Tchèques el Vougoslaves, nous sonimes unis dans notre lulle pour nos droits communs el ‘ nous avons La conviction la plus profonde qu'ensemble nous obtiendrons le triomphe définitif.

«Que l'Union tchèque soit persuadée ques les Yougoslaves dans la lristesse comme dans la joie. se tiendront fidèlement à côté du peuple tchèque dans la Tuite pour son. honneur et son existence. Unis intimement \ nous conduirons notre jusie Cause COM: mune à la victoire.»

Dr KOROCHETZ.

« Vive la Serbie! À bas l'Autriche! »

« Une grande manifestation. organisée à Agram par un comité yougoslave pour fêter le centenaire du poète Petar Préra dovitch, el interdite au dernier moments a provoqué de violentes émeutes. La ville: dit une dépêche, présentait l'aspect dess jours de révolution. 4

« La foule compacle a brisé Les vitress et saccagé les maisons des partisans dé V'Autriche. en poussant des cris de: « Vives la Serbie! À bas lAutriche! » Malgré Ja défense qu'en avañent faite les autorités des discours ont été prononcés au cimetière, sur la tombe du poète nalional, et on y a déposé de nombreuses couronnes aux couleurs serbes. Devant la gare, ia police a fait usage de $es armes. Toute la 4 ville d'Agram, qui est pourtant dans 1a zone militaire, était pavoïsée aux couleurs croates et serbes. »

(Œurre.)

LES ÉVÉNEMENTS DANS LES BALHUNS 2

Bulgarie

Les Bulgares réclament aussi la Bessarabie

L’organe officieux du gouvernement buls gare, «Echo de Bulgarie», S'ÉÈVE CAS un article intitulé « Bessarabie », publié dans le numéro du 18 avril, contre less prétentions roumaines sur la Bessarabics demandant au moins une partie de cês pays «bulgare» pour la Bulgarie. Voicls ce que loificieux de Sofia dit à ce sujeli M

«Les droits de la Bulgarie sur la Dos broudja ayant été reconnus, le Danubë sera notre frontière. L'Ukraine réclamés le sud de la Bessarabie où l'élément ukraï nien est en force, sans parler de l'élément M bulgare, également très nombreux, qui pré léréra tout autre régime à la dominalion M roumaine. Par là les frontières des deux, pays se toucheront el leurs intérêts Sa tislaits. ù

« Certes, la Roumanie aussi a des “droits sur la Bessarahbie, mais ces droits ne SAM rañent en aucun cas passer devant ceux Os la Bulgarie et de l'Ukraine. Il serait € cessif, d'abord, qu'un Etat, battu à la suite. d’une trahison, sorte de la guerre avé un accroissement énorme. Ce serail unê prime à la trahison, et un grand décous ragement à la loyauté et à la fidélité, CN serait surtout un danger pour demain, SM les précautions nécessaires ne sont pas prises. Au surplus, le sort des Bulgare qui forment une masse prospère et solide, & deux cent mille hommes, nous intéresse au plus haut point. Livrer cette portions importante de notre race à la dénationts lisation serait une abdication dont la ; garie est incapable; du reste, ces Bulgare S’agitent déjà et selon une dépêchès d'Odessa, ils envoient une députation Sofia pour demander au gouvernemer A d'assurer Je respect de leur conscien een nationale. » !

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