La Serbie
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Samedi 4 Mai 1918 — No18
En revanche, l’Austro-Allemagne à toujours soutenu Ia Bulgarie, d’abord secrètement et ensuile ouvertement. Les fils de cette intimité germano-bulgare deviennent chaque jour plus visibles, et les récentes révélations du prince Lichnowsky en ont apporté de nouvelles précisions. Voici ce que le diplomate allemand raconte dans son mémoire sur l’attitude de la Bulgarie à la Conférence de Londres de 1912:
« À Ja même époque (en 1912), la conférence des Balkans se réunit à Londres et j'eus l’occasion de rencontrer les personnages dirigeants des Elats balkaniques. Le plus important parmi eux était M. Véniaélos. Il m'était rien moins qu'anti-allemand et il appréciail patriculièrement l'ordre de l’Aigle rouge qu'il portail toujours à l'Ambassade de France. Avec son, amabilité et son savoir-faire il réussissail toujours à gagner la sympathie.
A côté de lui, un grand rôle était joué par Danefïf, alors premier ministre bulgare et confident du comte Berchtold. IL donnait l'impression d'être un homme roué et énergique. Cest sous Finfluence de ses amis à Vienne et à Budapest, dont il riait quelquefois, qu'il s'était laissé entrainer dans la seconde guerre balkanique et qu'il avait décliné l'intervention de la Russie.
M. Take Jonescu était souvent à Londres également et me rendait visite régulièrement. Je l'avais connu à l’époque pù j'étais secrétaire à Bucarest. IL était aussi l’un des amis de M. de Kiderlen-Wächter. Son but à Londres, c'était d'assurer des concessions à la Roumanie en négociant avec M. Daneïff, Il était assisté dans cette tâche par le ministre roumain Le plus capable, M. Misu. On sail que ces négociations furent rompues grâce à Fopposition de la Bulgarie.
Le comte Berchtold — et naturellement nous avec lui — était entièrement du côté de ia Bulgarie, autrement nous aurions réussi, par une pression sur M. Daneïf, à obtenir les satistactions désirées pour les Roumains et nous aurions lié à nous !a Roumanie, comme elle le fut par Taititude de l'Autriche dans la seconde guerre balkanique, tandis qu'elle fut, par la suite, éloignée des puissances centrales.
La défaite de la Bulgarie dans la secorde guerre balkanique et la victoire de la Serbie, constituaient, aussi bien que l'avance roumaine, un reproche pour l’'Autriche. L'idée de rétablir l'équilibre par une intervention militaire en, Serbie semble avoir rapidement pris corps à Vienne. Cela est prouvé par les révélations de M. Giolitli et ül est à présumer que le marquis de San Giulano, qui décrivait le projet comme une «pericolosissima avantura» (une aventure extrêmement dangeréuse) nous sauve: d'une guerre européenne déjà au cours de l'été 1913.
Intimies comme étaient les relalions russo-italiennes, les aspirations de Vienne ont dû être connues à Saënt-Pélersbourg. En tout cas, M. Take Jonescu me dit que M. Sasonoff avait déclaré à Constanza qu'une attaque de la Serbie die la part de l'Autriche signifierait la guerre avec la Russie.
Au printemps de 1914, l’un de mes secrétaires revenant de congé à Vienne, dit que M. von Tschirsky (ambassadeur d’Allemagne) avait déclaré que la guerre devait ‘éclater bientôt. Mais comme j'étais toujours tenu dans le vague au sujet des choses d'importance, je considérais son Ipessimisme comme mal fondé.
Depuis la paix de Bucarest, il semble que l'opinion ait toujours prévalu à Vienne que le traité devait être revisé et que
‘dans ces régions,
LA SERBIE
l’on attendait seulement une occasion laviorable. Les hommes d'Etat à Vienne et à Budapest pouvaient naturellement compter sur uotre aide, Ils le savaient, car on leur avait déjà reproché maintes fois leur mollesse. Berlin insistait même sur la « réhabilitation » de l'Autriche. »
ment
| :
Le mémoire du prince Lichnowsky a été publié en entier par la « Münchener Post» des 26 mars, 5 avril. La traduction intégrale française a paru dans le « Journal des Débats» Ku 2%: avril.
Un réquisitoire du ministre Yovanovitch
Dans la séance de la Scoupchtina du 26 avril, le ministre de l'Intérieur Lioubomir Jovanovitch, répondant aux interpellations des députés Ilitch et Georgevitch, a lu de nombreux documents qui jettent une lumière véridique sur le régime 1nstaurés dans les pays serbes occupés par les Austro-Magyars et les Bulgares, régime qui a fini par provoquer la révolte du printemps 1917.
Dans la première partie de son discours, îÎe ministre a montré tout le néant des aflirmalions bulgares. Lo point de départ des prétentions bulgares est constitué par des faux. Comp-
- tant sur l'ignorance des étrangers, les Bulgares
se sont servis du renégat serbe Miletitch pour lancer, il y a quelque lemps, une carte "eprésentant la Macédoine sous la domination bulgare au temps du règne du tzar ‘Douchan, ce qui, au point de vue hislorique, est Je comble du ridicule. Lorsqu'on peut se permettre «le semblables truquages, on peut arriver facilement à soutenir que la Morava même esl bulgare. Mais il est historiquement incontestable que Jamais les Serbes n'ont rien pris aux Bulghres. La Serbie entière, Morava, Timok et Macédoine
ont été libérés par les Serbes et repris par eux
aux Tures. Les Bulgares affirment que c’est par la violence que les Serbes wont «serbisé» les régions de la Morava et du Timok. II convient de se rendre compile qu'ils parlent là d'un million quatre cent mille habitants sur les {rois millions que comptait la Serbie antérieurement au traité de Bucarest.
La Serbie est un pays où existent la liberté de presse el le suffrage universel et secret; même c'est un des rares pays qui possèdent Ta représentalion proporlionnelle et la représentaion de toutes les minorités. Si dans le pays, il avail existé des groupes naticnaux bulgares, si pelits que ce soif, comment aurait-il pu se faire que Jamais on n'ait entendu la moindre
protestation de la part de ces Bulgares qui sont censés constituer la mioilié de la Serbie
et qu'on n'ait Jamais eu de la part de ceux-ci le ‘moindre signe de mécontentement, Pendant tout le dix-neuvième siècle il y a eu dans tes
régions des mouvements populaires, maïs ils avaient toujours le caractère serbe et jamais
le caractère bulgare.
Ce sont les Serbes qui ont versé leur sang pour libérer la Macédoine; les Bulgares s'étaient engagés par le traité à envoyer deux divisions, ils en envoyèrent une seule encore s’éclipsat-elle quelques jours après son arrivée pour aller «conquérir» Salonique. Les Bulgares se vantent d'avoir laissé des comitadjis. Mais pas une seule balle bulgare ne contribua en 1912 à la libéalion de la Macédoine. Leurs comitadiis suivirent l'armée serbe pour piller l'arrière. Les Bulgares firent de même en 1913 et ils commencèrent à incendier les villages macédoniens el à égorger les habitants dès qu'ils eurent passé le Vardar. En 1885, leur conduite avait $t6 analogue à l'égard des populations de la Morava à qui ils altribuent actuellement la nationalité bulgare. Ils agirent de la même façon penilant la guerre gle 1915 dans laquelle ils incendièrent les villages de la région de Prilep. Dans la région de Tikveche ils massacrèrent la plus grande partie des habitants, et dirigèrent ce qui restait vivant, dans leurs camps de concentration. Ils se divrèrent à des cruautés tellement révoltantes que l'archevêque bulgare qui venait d'arriver envoya par’ télégramme ume
protestation au roi lerdinand, insistant que par des agissements pareils les Bulgares prouvaient au monde entier que la Macédoine est serbe. Lors de la rencontre du Kaiser et du roi Ferdiuand à Nich, il fut pendant cinq Jours interdit aux habitants de sortir de leurs maïsons. De pareilles interdictions furent promulguées dans des circonstances analogues à Belgrade et à Mopaslir. Il est donc bien certain, que dans les régions de la Serbie orientale et de la Macédoine les Bulgares ne peuvent trouver que des ennemis
déclarés. Ils savent fort bien que partout le semiment nafonal est serbe. =
Le ministre a parlé ensuite des causes de la révolte de mars 1917. Dès leur entrée dans
ces régions, les Bulgares ont commencé à procéder à des internements em masse, au pillage du mobilier et du bétail. IIS confisquèrent tous les livrres el les tableaux, dans le but d'introduire
à leur place des publicalions bulgares. On se Hhâta d'obliger des enfants de 12 et 13 ans
à se marier en leur faisant payer 500 francs
pour la bénédiction nupliale. Le système de terreur est allé en augmentant sans cesse. Il
y eut une certaine relâche au printemps 1916; on en comprit la cause lorsqu'au mois de Juillet de la même année la Bulgarie voulut procéder à des incorporations. Le peuple commença à luir dans les montagnes et vint accroître les compagnies d'insurgés qui existaient déjà mais qui n'avaient encore entrepris aucune action belliqueuse, Pour renforcer la tenreur, les Bulgares par un raffinement de cruautés amenèrent les contingents albanais, dont ils formèrent la gendarmerie. Ces contingents ne connurent alors plus aucune retenue dans l'exercice des actes de violence de loutes sortes. Les pillages et les viols exaspérèrent le peuple qui exigea que le chef Péichanats proclame l'insurrection, C'est ce que celui-ci fit le 13 février 1917. Le peuple dans son désespoir, entreprit la lutte, armé de vieux, de haches el de fusils de chasse.
Les Bulgares ont essayé de démontrer que la révolle avait été provoquée par des menées de l'extérieur. Mais üls ne le firent qu'après avoir échoué dans leurs efforts pour empêcher ces nouvelles de transpirer au dehors et pour représenter ce mouvement comme des actes isolés des bandes de comitadfis. Cependant le gouvernement serbe a recueilli des témoignages impar(aux, provenant non pas de Serbes, mais de Bulgares, Grecs, Suissses etc. sur ‘les causes de cette révolte. Après la répression de cette révolte, les ‘Bulgares redoublèrent de violence, incendiant tout, tuant tout, massacrant la populatiom| sans pitié pratiquant les déportations en masses, en. Bulgarie el en Asie Mineure. Leurs soldats inême avouent avoir laillé en morceaux des femmes ét des enafnts, d'avoir pendu des gens, pratiqué, sans aucun égard, les pillages et îes viols. Les chefs militaires, non seulement tolérèrent mais encore poussèrent les soldats à de pareilles violences. Après laut cela, les alliés des Bulgares reçoivent leurs officiers en égaux. Les “Bulgares contestent ces faits, de même qu'ils essayèrent de contester les déportations de 8000 fillettes en Asie Mineure, mais tous ces faits sont malheureusement authentiques. Le gouvernement possède des documents irréfutables qu'il va publier et qui prouveront au monde entier l’incontestable véracité des faits énoncés. (Le ministre donne lecture des pièces du dossier provenant pour la plupart de témoins étrangers el de sujets ennemis).
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Les Autrichiens ne se sont pas mieux conduits. Après avoir provoqué par leurs exactions ‘une révolte, ils étouffèrent celle-ci avec une cruauté sans exemple, En mars et en avril 1917 üls ont Lué et pendu dans le département de Krouchevals et de Kragoujévatz environ 20.000 personnes. Dans le Sandyak de Novi Bazar .ls incendièren! un grand nombre de villages et exterminèrent le nombreuses familles sous prétexte que ceérlains de leurs membres n'avaient pas répondu à l'appel des autorités militaires. Le chef populaire Voïnovitch fut même torturé au moyen de courants électriques. Le mouvement de broteslation du Kiopaonik coûta au peuple environ 3000 de ses enfants qui périrent dans les supplices. 1
Les Allemands se montrèrent les dignes compagnons de leurs alliés. Ils déportèrent hommes et femmes, Jelant les filles en pâture à la bestialité déchaînée de leur barbare soldatesque.
Les Bulgares ont reconnu eux-mêmes l'existence de celte révolte dans un ordre du ministre de la guerre bulgare qui fut trouvé sur le front de Salonique, sur le commandant de la 15e compagnie du 17e régiment. Le plus intéressant est que cet ordre avait pour but de tranquilliser l'armée sur les bruits alarmants qui couraient au sujel de la révolle; à cet effet on avait annoncé que le gouvernement avait ordonné que la population des territoires de la Bulgarie situés le long de la frontière bulgaro-serbe fut armée. Ceci constitue une preuve évidente qu'il ne s'agit pas Jà seulement d'une frontière géographique, mais bien d'une frontière ethnique.
Contre les méfaits bulgares ont protesté autres Te député magyar Zoltan Vermes dans la séance du 7 octobre 1917, et le député vougoslave Ottokar Rybar, dans la séance du varlement autrichien du 28 juin 1917. Nombreux sonl les Allemands qui ont dénoncé ces crimes et les ont dépeints. Tous ont fait des rapports sommaires, mais tous sont d'accord que le régime bulgare en Serbie vise l'extermination complète des populations,
Le ministre conclut :
« Lorsque il y à trente-cinq ans Abdul Hamid crganisa les massacres d'Arménie, le monde entier s'indigna et l'appela le «sultan rouge». Ce erme s'applique aujourd'hui à tout le peuple bulgare. Les Bulgares croient, en détruisant tout ce qui est serbe, pouvoir détruire la ‘conscience nationale du peuple serbe, Mais malgré les massacres cl même l’anéantissement de tous les vestiges de la cultura serbe moïderne, ils ne détruiront pas le peuple serbe.
«En 924 les Bulgares conquirent les régions serbes. Les historiens de ce temps vont rapporté que celle invasion fut tellement terrible que seul un petit nombre de survivants resta errant dans les forêts. Cependant sept ans plus tard 1e grand | Joupan Tamyslav libéra les pays serbes et chassa les ‘Bulgares. Au XVile siècle les Autrich'ens lirent irruption en Serbie et le peuple 4 gardé mémoire que pendant trente ans, aucun coq n'y chanta, Cependant le peuple serbe se releva. après la dévastation de son sol par les Autrichiens el les Turcs, et re dressa bientôt contre ces derniers.
« Il en sera de même à présent, Nos ennemis m'ont rien appris ni dans notre histoire ni dans
entire
la leur, S'il ne reste que trois Serbes ils sauront
poursuivre le combat et vaincre.»
Le 80 avril 1571 trouvèrent une mort tragique par décollation, à Wiener-Neustadt, le ban de Croatie, Pétar, comte de Zrin (Zrinski) et son beau-frère Franjo, prince de Frankopan, car ces deux grandes figures se levèrent, avec un courage viril, pour défendre l'honneur outragé et la liberté menacée de leur patrie croate.
À l’occasion de cet anniversaire, notre collaborateur et ami Dr. Perkrovitch fera une conférence dont nous publierons l'extrait.
Société Genevoise d'Edit. et d'Impr. — Genève
aa
Sorge l'Aurora
Tarda à la motte; d'arcani suoni Nel sonno, a un tratto, destar mi sento,
L'arpa degli avi manda un lamento,
Non tocea, e suona balde canzoni, E par che flebile susurri intorno;
— Sorge l'aurora, vicino”è il giornol
Tarda èla notte; pace profonda
. Regna dovunque; zeffiro blando,
Giü d'oriente vien susurrando
E al mar Adrialico carezza l'onda E par che flebile gema all'intorno : Sorge l'aurora, vicino à il giorno ! Tarda è la motte, l’ampia riviera Deserla e muta sonnecchia ancora, Ma dove brilla la bella aurora Vibra un augello l'ala leggera
É col suo canto susurra intorno :
—_ Sorge l'aurora, vicino è il giornol
Tarda à la motte, nel marc grava L'ombra nolturna, dorme il creato, Ma nell'orizzonite, ai Splende ed aleggia la Vila slava
E in tuon fatidico canta all'intorno:
— Sorge l'aurora, vicino è il giorno!
_Sorge l'aurora nel ciel sereno,
E il nuovo giorno vien luminoso; Sorgi, © Dalmazia, dal tuo rfposo, Ecco, la luce tirraggia il Seno E à tuoi tesori, sepolti intorno,
, Svela alle genti: Eccoti il giorno!
En celte même année, 1844, parut aussi à Zagreb (Agram) un petit volume intitulé «skrice» (Etincelles), du grand Dalmate Nicola Tcmmaseo, qu'il a écrit, comme il le dit lui-même, «u
fantasma aurato,
slatkom jeziku nasem» (dans notre doux langage). Ce volume, cycle de trente-trois poèmes composés en prose classique serbocroate, et qui sont tous inspirés d'un même amour pour la Dal
matie el pour notre peuple entier, est un fidèle et magnifique
retentissement de notre «renaissance nationale». Ce volume devint en quelque sorte un livre prophétique pour notre mation. Peu de temps après, Tomaseo a écrit son célèbre poème Alla Dal-
mazie, pénétré du même esprit, imprégnéé de la même pensée et dont s'est inspiré aussi, pour son premier poème| notre immortel
poète et patriote Préradovitch. Dans ce poème, lomaseo dessine avec une clarté stupéfiante et une œertitude prophétique, le pro-
gramme politico-national d'aujourd'hui de son pays, de sa Dalmatie bien-aimée. Nous extrayons de ce poème (original italien
et traduction française des vers suivants: ‘
d'altrui nè Patria viva non ha chi di te nacque.
Nè più tra l'monte e il mar povero lembo Di terra e poche ignude isole sparte,
O patria imia, sarai; Serbia (guerriera mano, € mite spirto) E quanti campi, all'italo sorriso
Nati, impaluda l'ottoman letargo,
1 Teco une vita ed un voler faranno, E darann' entro alle tue vene stanche Vigor novello. E tu, porgendo fida La destra à Italia, ad In sacre le unirai danze ed amibplessi. Soffri gli spregi © la miseria, e spera,
INè ben
O poverelta mia.
Tu n'as été ni tout à fait chose d'autrui ni tout à fait toi-même: Il n'a pas de patrie vivante l'homme qui est né de toi. O ma patrie, tu ne seras plus
Ni quelques îles éparses et dénudées ; Mais la Serbie ressuscitée (main guerrière, esprit de douceur) Et tous ces champs promis au sourire italique
Et dont la mortelle léthargie ottomane a fait um märécage
tua ben fosti mai:
ma la rinata
Ellade la mancà,
blessés,
un pauvre lambeau de terra (entre {a mer et la montaghe
légère !
aux guerres balkaniques et, à dampagnes, il vint, dès le début de la guerre mondiale, reprendra sa place dans l'armée comme capitaine. Grièvement blessé, il resta sur le champ de bataille et fut fait prisonnier par l'ennemi. El eut à Supporter une grave opération après laquelle il fut envoyé en France comme invalide, en même temps que d'autres grands
Son séjour à
Seront un avec toi de vie et de volonté; EC dans tes veines répandront une vigueur nouvelle. Et toi, confiante, tendant à l'Italie (l'Occident) la main droite
[à l'Hellade (l'Oriet) la gauche,
Tu les unira en des étrintes et «en jdes danses sacrées. Supportes mépris et dénument et espère O pauvre chère petite.
Dr TL. PERKOVITCH.
+ D" MILOCHE PEROVITCH
. La liste de nos morts tombés pour la patrie s'allonge chaqua jour. Il nous faut malheureusement y ajouter encore le ‘uom de Miloche Perovitch, diocteur en philosophie, homme de lettres, prolesseur au lycée de Skoplyé, capitaine de réserve, chevalier de l'Etoile de Kara-Georges aux glaives, décoré de la médaille d'or Pour sa bravoure militaire, décédé le 15 avril, à Paris, dans
Sa quarante-quatrième année, des suites de blessures ‘de guerre, Professeur éminent, ‘bon camarade, ami dévoué, poète connu {pseudonyme Pietro Kossoritch)}, Perovitch était en même temps "fun soldat brave et un véritable héros. Perovitch avait pris part
à
peine remis des fatigues de ces
Nice comme convalescent semblait devoir "nettre fin à ses souffrances et on espérait qu'il serait bientôt complètement rétabli. Hélas! c'était à un espoir trompeur et au bout : de quelque temps, il dut se rendre à Paris pour y subär une nouvella ‘opération à laquelle il ne survécut pas. | Gloire à son nom et que la noble terre française lui soit
! Dz.