La Serbie

ccn:mencement de cette guerre et cela spécialement par les étrangers, (les Allemands aussi omt dû ccnstater ce progrès), Il faut citer en particulier, comme connaisseur des pays balkanñiques, Gaston Gravier qui, malheureusement, n'est plus de ce mence. Le village serbe, au point de vue de Ia propreté, de la vie du peuple en général, a lait plus-de progrès que nulle part ailleurs dans les Balkans. L'élevage du bétail & pris un tel essor que la Serbie possède aujourd'hui: un. ehépiel meilleur que lous les autres pays des Balkans. Ce progrès est surtout dû à l'initiative de l'Etat et des associations agricoles. Mais le plus grandi mérite appartient à l'initiative individuelle et libre du paysan, serbe, doué d'une puissance d'observalién extraordinaire et d'un rare Jugement persenrel; un grond nombre de paysans serbes sont allés à l'étranger, où ils ont observé et cpié les mélhodes et les procédés pour 1es transporter dans “leur pays. C'est pourquoi le village serbe peut ‘êlre considéré comme le plus avancé de ceux des Balkans, sauf les cas isolés des villages du Liltoral,

Ayant vécu dans la liberté, s'élant développé dans l'indépendance nationale, le peuple serbe de Serbie a commencé de former sa propre civilisaticn, qui contenait, il est vrai, différents éléments da genre balkanique, mais dont la principale empreinte cest l'expression de l'âmé serbe, âme encore Jeune, mais {rès développée. Ce fut le même processus qu'au XVme siècle; mais alors vint lé conquérant d'Orient qui mina celte jeune civilisaticm, '

Aujeurd'hui c'est le conquérant d'Occident qui essaie de faire de même, mais dont les efforts se briseront contre la conscience nationale indamplable des Serbes. JE. V

Le programme de Wilson

Le discours prononcé le 4 juillet, par M. Wilson, sur la bombe de Washington, est la réponse catégorique de l'Amérique aux ruses el aux pièges allemands. Dans un langage clair et ferme, M. Wilson a exposé les buis pour lesquels les peuples associés du monde combattent el qui doivent être acceptés de leurs ennemis avant que la paix puisse à nouveau régner. Le règlemient, selon M. Wilson, doit être définitif. Il ne peul comporter aucun compromis: aucune solution indécise ne serait supporlable ni concevable, Voici les qualre conditions essentielles de l'Amérique :

1. — La destruction de tout pouvoir arbitraire qui puisse, en quelque lieu-.que cé soil, isolément, secrètenient el par sa seule volonté, troubler la paix du monde; si ce pouvoir ne.peut être détruil aetuellement, le réduire au moins" une virtuelle jimpuissance.

2 — Le règlement ,de Loule question concernant soit les territoires, soïl la souveraineté nationale, soit les accords économiques ou les relations politiques, sur la basé de la libre acceptalion de ce règlement par le peuple intéressé el non sur la ‘base de l'intérêt matériel où de lavantage de toute autre malion ou de loul autre peuple qui pourrait désirer un règlement différent en vue de sa propre

influence extérieure où de son hégémonie. 8 — Le consentement de: toutes les na-

tions à régler leur conduite à Pégard les unes des autres sur les principes mênic:; d'honneur et de respect pour la loi commune de la société civilisée qui régissent les citoyens de tous les Elals mio dernes dans leurs rapports individuels, de telle sorte que toutes les promesses el toutes les conventions soient religicusement observées, qu'aucun complot ni aucune conspiration particulière ne soit tramé, qu'aucun préjudice ne soit impunément causé dans un but égoïsie el qu'une confiance mutuelle basée sur le respect mu-

4 L'établissement d’une organisation de paix qui donnera la certitude que le pouvoir combiné des nations libres empêchera tout empièlement sur le droit, qui conLribuera à assurer davantage le respect de In paix el de la: justice par létablisses ment d'un véritable tribunal de lopinion,

dont les décisions devront être aceeplées. tribunal qui Sanc-.

par toutes les nations, 4 lionnera toute modification internationale sur laquelle les peuples direelemient intéressés ne pourraient se miettre d'accord amicalement.

Ces grands buts, a ajouté M. Wilson, peuvent être résumés en une seule phrase: Ce que nous poursuivons, c'est le règne de la loi basé sur le consentement des gouvernés et soutenu par Popinion organisée

de lPhumanité. La voix de lPAmérique fera tressaillir les Allemands ‘el leurs :assactés.

La Grande-Bretagne et la Serbie

La fêle nationale serbe {Vidov-dan)$a élé célébrée à Londres avec une solennité particulière. Le Lord Mayor et les Sherilfs, dans le demi-gala, assistaient dans l'église de St-Mary-le-Bow, Cheapside, à un service religieux organisé par la colonie serbe en commémoration des guerriers tombés sur le champ de bataille de Kossove en 1389, ainsi que des soldals slaves et britanniques qui ont donné dans la guerre actuelle leur vie pour les libertés du monde, On voyait dans lassistance le ministre de Serbie entouré de tous les membres de la légalion serbe, le ministre de Grèce, un représentant de l'ambassade d'Italie et de nombreux personnages politiques anglais. Des messages de consolation et d'espérance étaient adressés à l'assemblée par l’archevêque de Canterbury et de York, ‘par le ministre-président, le vicomte Bryce, le vicomte Milner, le vicomte Northeliffe, Mgr l'évêque de Londres, M. Agsquith, M. Austen Chamberlaïn, le général Smuts, lord Burham, le lieutenant-général Robert Badien-Powell, M. Hyndman, et lus par le prêtre qui officiait. Le message de M. Lloyd George a produit une impression touchante:

« C'est avec un sentiment profond de sympalhäe ct d’admiration, disait M. Lloyd George, que je vous envoie ce message à l’occasion de la fête nationale serbe. Le fait que ce jour commémore la bataille de Kossovo, nous rappelle que chez aucun peuple, dans le monde entier, l’esprit de. liberté n’a brûlé avec une vitalité aussi tenace que parmi les Serbes. Las trois dernières années ont été des jours sombres pour la race serbe. J'espère el je crois qu'ils sont le symhole d'une gloire éternelle, »

Après le service, l’évêque, le Dr Herbert Bury a payé le tribut enthousiaste à l’héroïsme de la Serbie. Dans Ia première église de la ville, qui est le centre de l'Empire britannique, il conjurait la nation et l'Eglise de ne jamais oublier la dette contractée envers la Serbie en reconnaissance de ga bravoure el ae 5a vaillance: il promettait qu'avec laide de Dieu, la Serbie sera récompensée el que le jour de délivrance du joug oppressil viendra sûremient. |

Le « Morning Post » a publié le 29 juin.

un article de fond intitulé: « Le Kossovoi Day » et dans lequel la lulte héroïque du peuple serbe se rappelait dans dis

de Kossovo, écrit ce journal, la fleur de la noblesse serbe périt jl y a plus de 500 ans pour la Croix et la Liberté, «ie

même qu'aujourd'hui, pour la même cause,”

la Serbie est en train de subir la plus terrible épreuve de Tinvasion et de conquête que la surhumaine valeur de ses soldats héroïques n'a pu empêcher. Malgré le désastre de Kossavo, la nation serbe a grandi dans la bravoure, quoique brisée à la fin par des ennemis abomir nables. Elle a iniligé des défaites humiliantes aux armées d’une grande puissance en les jelant à troïs reprises en dehors des frontières serbes. L'histoire de la résistance héroïque de la Serbie contre la puissance formidable de l'Autriche cst une des pages les plus glorieuses, les plus Éémouvantes de la guerre actuêlie. La nation qui a pu accomplir cela, qui a pu Sup porter avec une telle vaillance la terrible épreuve de la dernière retraite par les montagnes albanaises et laquelle, malgré les efforts de l'ennemi de lexterminer, combat avec un esprit indomptable, mérite bien qu’on lui dise qu'elle est grande aussi dans la défaite. De même que lesprit

d'une telle nation a survécu au désastre:

de Kossovo, de même il survivra — qui peut en douter? — les calamités encore

plus grandes qui l'ont frappée maintenant. La Serbie a démontré non seulement son droit, mais aussi son pouvoir de prendre une place honorable parmi les nations et elle peut être assurée que les Alliés, à côté desquels elle combat si vaillamment, n'oublieront jamais ce qu'ils lui doivent en gratitude”et en souvenir. Quoique le sang versé par la Serbie et l'agonie qu’elle traverse aujourd'hui ne pourront jamais être compensés, l’assurance de son indépendance, la délivrance de son territoire et l'indemnité pour les pertes qu’elle a subies sont des conditions inexorables de toute paix que les Alliés pourraient conclure avec Thionneur. Si la Serbie n'a pu se sauver malgré ses beaux exploits, nous ne devons pas oublier qu’elle a sauvé l'Europe par son exemple et l'on peut dire d'elle: Thou ast great allies.

Thy friends are exullations, agonies, And love, and man's unconquerable mind.

Nouvelles de Serbie

The Independance Day fêté en Serbie

À l'occasion de la fête nationale des ElatsUnis, une messe solennelle à été célébré à Corfou, dans l'église serbe, en l'honneur de la grande nalion américaine engagée daris la lutte peur le droi et la liberté des peuples. Be métropelite serbe wfficiait, assisté d'un nombreux clergé. Tous es ministres serbes, les parlementaires, le ecrps diplomatique, le corps d'olficiers étaient présents. |

Après la messe, le Métropolite a tenu um sermon, dans lequel il fil ressortir que la grande nalicn américaine n'est entrée cm guerre aux côtés des Alliés qu'après l'enquête la plus conscicnte, Dès que le président Wilson cut acquis là conviction que le droit et la justice se lrouvaient du côté de nos alliés, il fit peser tout le poids de Ia puissance de son pays dans la balance pour la défense des peuples faibles ct peur le principe de solidarité humaine. Nous avons vu de puissantes nations mépriser. Complèlement ce grand, idéal humain, qui semblait tre condamné à périr, mais nous puisons la plus grande conliance dans l'avenir en voyant grandir de plus en plus le nombre des grandes nalicns qui prennent sa défense. La grandeur d'âme du peuple des Etats-Unis et de son président fait que nous célébrons aujourd'hui avec une émtion particulière, pleins d'admiralion et de reccnnaissance, la fête nalionale de la grande

Saad 13 Juillet 1918

à

M. Pachitch a adressé à M. gratnine Suivant :

«Je me hâle, Excellence, de veus envoyer, à l'occasion de la fête nationale de l'indépendance américaine, les félicitations les plus sincères qu Geuvernement serbe. Je saisis Cette, oecasion de vus exprimer loute l'admiration et touie la reconnaissance que le peuple serbe a pour le passé glorieux et pour la générosité actuelle de sa grande alliée d'outre-mer, la grande et noble nation américaine. Le peuple serbe a le ferme confirmé tout dernièrement par les nobles

Lansing le télé.

espoir, Su paroles de Votre Excellence, qu'avec l'aide de

l'Amérique libre, il ne tardera pas de fêter lui aussi Son jour de l'indépendance et de l'union, qui lui rappellera toujours ce que la grande

nalion américaine a fait pour lui.»

Les Journaux serbes de Corfou et de Salonique relatent les événements qui ont amené les États-Unis à déclarer la guerre aux Empires centaux et dévelappent l'idée que les buts de guerre de nes alliés étaient indiseutablement Enspirés par ‘une considération la plus noble de l'idéalisme, Le «Journal Officiel» écrit:

«Au mément où le militarisme aveugle des Germains croyait s'approcher de la réalisation de ses plans de conquête, qui comptaient avec l'anéantissement des droits et de la liberté des autres peuples, la grande république américaine prit la défense des principes sacrés de l'hu-

imahnité, ét son président n'hésita pas à déclarer,

que le temps de conquête et de violence était passé. Mais ce qui, dans l'action ‘des Etats-Unis est sublime, c’est leur sollicitude pour les peuples faibles qui aspirent vers la liberté et l'indépendance. À leur tour, les Yougoslaves saluent Joyeusement la fête de la grande nalion dont le gouvernement vient de confirmer leur droit de se libérer du joug de la domination étrangère, Nous sommes reconnaissanis aux Etats-Unis qui ccniribuant généreusement à la victoire commune, ferant luire la liberté sur Le imonde et sur nous qui verrons se réaliser nolre indépendance et nos aspirations nationales.

Le jour de l'indépendance a ét6 fêté ‘de façon solennelle par les Yiougoslaves de l'Amérique, Ceux- manifestèrent leurs vœux pour la liberté el l'union, par l'envoi de nombreuses délégations qui assistèrent à la remise des drapeaux yougoslaves. M. Pachitch a envoyé le télégramme Suivant au Conseil Yougoslave de l'Amérique :

«Je m'empresse de transmettre à nos frères vcugoslaves assemblés aujourd'hui aulour de l'emblème sacré de la libération et de l'union de nes peuples, les saluts chaleureux de toute notre nalion de ce côté de l'océan, en. affirmant de néuveau noire espoir inébranlable de voir les glerieux drapeaux qu'ils déploient aujourd'hui letter bientôt dans notre patrie vengée et unifiée, si nous persistons tous à travailler à la réalisation de l'œuvre grandiose que Flhistoire nous à confiée, »

Bulgarie

L'organe de M. Guéchoff et la crise bulgare

Le «Mir» du 26 juin écril: «La crise ne provient pas d'un conflit

l'entrée deux politiques adverses. Cette crise

a été provoquée par Ja nécessité de changer la direction intérieure jet pour maintenir jusqu'à la fin dans notre armée et dans notre peuple la confiance et la foi auxquelles nous devons les succès obtenus jusqu'à présent. -

Le changement de cabinet qui fera que dès à présent et avant la lin de la guerre, participeront également à la direct alfaires les partis de \lapposilion, permettra, ainsi que nous l'avons dit, aux rapports germano-bulgares de se développer sur une base ‘plus large, afin qu'on ne puisse pas croire que eest un seul parti où un groupe de partis dans le pays qui s'intéressent à ces rapports entre les alliés. L'adversilé, même la contradiction entre les partis d'avant la guerre, n'empêcheront pas les hommes d'Etat bulgares qui entreront dans le nouveau cabinet de voir de plus près la réatité et de se conformer à elle. »

tuel du droit soit instaurée.

tenmies les plus émouvants: « Sur le champ

république américaine.

EEE

LES LIVRES

Alexandre Zévaës : La faillite de l’Internationale (Paris,

La renaissance du livre).

Sous l'influence des théories marxistes, la première Internationale, nommée l'Association Internationale des Travailleurs, fut fondée en 1864 La première épreuve par laquel'e l'International devait prouver sa force vitale se présenta six ans après sa fondation: ce fut la guerre franco-prussienne, qui lui infligea un eoup mortel. Cette belle associalion des prolétaires die louis les pays qui essaya de nier, en. (héorte: {6 matonalisme, fut dispersée après le premier coup de canon. La guerre prouva (que le nationalisme reste bien au-dessus de linbernationalisnre. En d'autres termes, on n'a pas réussi à substiluer au nationalisme, sentiment nalurel profondément enraciné dans le cœur des hommes, l'internationalisme, sentiment arlificiel qui reste à la surface. Fe

La seconde Internationale fut créée, comme la première, sous l'influence des théories marxistes en 1890. Les prolétaires de bous les pays Ss'organisèrent de nouveau sur des bases encore plus ‘solides. Lnternalionale entreprit avec énergie et lenthousiasme la propagande contre la guerre, car loutes lies guerres sont failes pour profiter au capitalisme, cest pourquoi lInternationaie doil” s’'elforcer d'empêcher la guerre par tous les moyens qui sont à sa. disposition. ë, of ARE

L’attentat de Sarajevo provoqua une crise diplomatique: Jaurès, par ses disaours enfiammés 4 fail la propagande contre la guerre, M. Haase déclare le 29 juillet 1914 à Bruxelles: « Notre protestalion contre là guerre ne cessera pas.» Le délégué du Parteivorstand allemand, Muller, déelare le ter août 1914, à Pamis: « Nous relusorons les crédits.» Cependant, les proiétaires se désunissent encore une fois après lle premier éoup die canon: la seconde Internationale, elle aussi, fut anéantie par la guerre.

Depuis le coup d'Agadir: personne ne pouvait plus avoir de doute au sujet de lintention de l’Allemagne de déclencher la guerre, alin de réaliser sa conquêle mondiale. Les socialistes altemandis eurent l'air de faire front contre le parti militaire qui désiroit la guerre, profitable au capitalisme. Gependant, ces socialistes jonl eu toujours deux politiques: Pune théorique, qui est l’Internationale, l’autre, pratique, qui est une politique purement nationalei Par Ja première, les socialistes allemands se’laïsaient représenter comme être contre la guerre; par la seconde, ils prouvèrent qu'ils sont pour la guerre au même degré que le-parti militaire prussien. Tous les socialisies sans distinction (la minorité actuelle s'est séparée après avoir volé le premier erédit) voteul les crédits de guerre extraordinaires: les Isoit-disants: combattants du capitalisme deviennent aujourdhui les champions ‘du: capitalisme,

Celle guerre a provoqué deux grands écrouleméents que le Lemps avait déjà préparés: lécroulement de la sociudémocratie allemande ct du marxisme, c’est-à-dire l’écroulement de l'édifice et des fondations sur lesquels il veposait. Le marxisme nous 4 renseigné que les guerres et l'impérialisme sont les produils directs du régime capila: liste et proviennent de lantagonisme des intérêts économiques. Il suffit de jeter un coup d'œil rétrospectif sur Phüstoire pour se rendre compte que, sauf les révolulions, les guerres ne furent jamais provoquées par des molifs économiques, mais par œes motifs soil politiques, SN re igieux. L'origine de la guerre est aussi d'ordre politique Les Germains, comme jadis les Juifs, Seraient un peuple élu par Dieu iet c’est pour cel qu'ils ‘noient devoir gouverner le-imonde et imposer leur! hégémonie aux ‘autres: peuples inférieurs à eux! Ils veulent imposer au monde leurs méthodes politiques, leur lttéralure, leur « Kultur »’oppresuive, «scientifique » el leur dynastie divine.

La social-démocratie allemande, ‘en abandonnant sa doctnine el son marxisme qui est en réalité le pangermanisme

sous une forme enveloppée, s'est complètement démasquée et a démontré qu’elle nest autre chose qu'un parti bourgeois qui s’enthousiasme pour La guerre, pour Pimpérialisme. C'est le cas die la grande majorité des sacial-démocrates allemands. Les minoritaires sont {trop peu nombreux pour y changer quoi que ce soil. Le livre de M:

Zévaès sur la faillite de lInternalionale en fournit des preuves convaincantes. PS

Auguste GAUVAIN : La première guerre balkanique, | vol. in-8 raisin, 7 fr. 50. — Edition Bossard.

M. Gauvain vient de publier le tome IV de le Europe au jour le our», intitulé: La première Guerre balkanique, dans lequel il a réuni ses articles parus dans le kJcurnal des Débats » en 1912-13, sur la guerre baïlkanique. Le distingué publiciste, qui est un des meilleurs connaisseurs de la question baïlkanique, la traite à fon avec une compétence inaontestable.

Son, livre, d'une valeur historique indéniable, est en même temps un livre d'actualité. Les problèmes soulevés par la guer® balkanique altendent toujours leur solution définitive. Le mérite particulier de M. Gauvain est d'avoir attiré l'attention du monde politique sur la collaboration étroite austro-bulgare avant, pen dant ct après les guerres balkaniques. Ne

«Si l'on se rappelle, écrit M. Gauvain dans Ja préface, que le

gcuvernement bulgare précipita le conflit en automne 1912 ct obli- M

gea la Serbie à suivre le mouvement, en lui imposant à la dé nière heure d'importantes modifications à la convention militaire annexée au raité, on a le droit de conclure que l'Allemagne et lAutriche-Hénigrie autorisaient délibérément la guerre.» Nous Sommes Irès satisfaits de voir un homme politique comm M. Gauvain confirmer la thèse que mous avons régulièrement sculenue dans notre journal: «Il est également permis de croire dit M. Gauvain, sans qu'on en ait la preuve, que l'Alldmagr al l'Autriche Encouragèrent la guerre. Elles escomptaient que Serbie serait battue par les Tures et que Ja liquidation, du conflit balkanique leur fournirait l'occasion de régler à leur profit là question serbe, cauchemar du Ballplatz, » |

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À